La chute, aussi rapide qu’inattendue, de Bachar al-Assad le 8 décembre a rappelé à notre attention une Syrie qu’on craignait condamnée à l’indifférence et à l’oubli.
La surprise depuis a été effacée par la succession des bouleversements mondiaux en cours.
Et, pour la Syrie, la menace d’un nouvel oubli.
Aujourd’hui, les dramatiques événements survenus dans la région côtière de Lattaquié — une offensive militaire d’ampleur des forces toujours fidèles du régime Assad, et des tueries perpétrées contre des populations alaouites — font craindre le pire quant à évolution du pays.
C’est un puissant rappel qu’il ne saurait être question de se désintéresser du devenir de la Syrie, et de ne pas assumer les responsabilités à l’égard peuple syrien victime de tant de tragédies et confronté à de si redoutables défis.
Il faut éviter que demain, à gauche, se répètent les erreurs d’hier, celles d’une incompréhension de la gravité des enjeux que porte la Syrie, et en conséquence une insuffisance de la solidarité avec son peuple.