Yaïr Golan, un espoir en trompe-l’œil

Thomas Vescovi doute que le leader de la gauche sioniste, Yaïr Golan, incarne une perspective sérieuse de paix pour les Palestiniens. C’est ignorer la réalité de la société israélienne et des rapports de force politique. Seules des actions internationales peuvent stopper la politique israélienne. Un article à ne pas manquer.

Yaïr Golan, un espoir en trompe-l’œil pour sauver l’image d’Israël

Par Thomas Vescovi. Publié le 10 juin 2025 par The Conversation.

Si les récents propos du leader de la gauche sioniste, Yaïr Golan, qui a critiqué de façon très virulente la conduite de la guerre à Gaza, participent à créer des brèches dans une union militariste à laquelle il a abondamment contribué, les réactions suscitées par ses déclarations disent aussi beaucoup de la réalité d’une société qui consent très majoritairement à la politique conduite à l’encontre des Palestiniens.

« Un pays sain ne fait pas la guerre à des civils, n’a pas pour hobby de tuer des bébés, ne se fixe pas pour objectif d’expulser des populations. »

C’est ce qu’a déclaré Yaïr Golan, le leader du parti de gauche sioniste Les Démocrates (HaDemocratim), le 20 mai dernier à la radio publique israélienne. Il a ajouté qu’Israël serait « en passe de devenir un État paria ». Ces propos ont été immédiatement condamnés par Benyamin Nétanyahou, qui a dénoncé la « décadence morale » de Golan et qualifié ces déclarations de « calomnies antisémites ».

Deux jours plus tard, Golan surenchérissait : après l’assassinat de deux employés de l’ambassade d’Israël à Washington, il a accusé le premier ministre israélien d’alimenter « l’antisémitisme et la haine envers Israël […], mettant en danger chaque Juif à travers le monde ». Toutefois, face au tollé suscité, il a rétropédalé quelques jours plus tard sur Channel 12, affirmant notamment qu’« Israël ne commet pas de crimes de guerre à Gaza » et que sa prise de parole ne visait qu’à « sauver l’image de l’État d’Israël ».

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