Nous attirons l’attention sur ce communiqué du « Tour de France de la santé » soutenu par de très nombreuses organisations associatives, syndicales et politiques dont ENSEMBLE!. Le gouvernement vient de passer en force son budget de la Sécurité Sociale grâce à un vingtième 49.31Sécurité sociale : le budget 2024 définitivement adopté après le rejet de la motion de censure déposée par la gauche . Ce budget d’austérité ne répond pas à la crise de notre système de santé.

Par Le Tour de France pour la santé. Le 7 décembre 2023.

Le Tour de France pour la Santé décerne 49.3 Cartons Rouges à la Loi de Financement de la Sécurité Sociale, qui accélère l’effondrement de notre système de santé !
Le gouvernement vient de passer en force son budget de la Sécurité Sociale grâce à un vingtième 49.3.

Un budget rejeté par les patient.e.s, les personnel·les de santé, les salarié·es, les syndicats, les associations, mais aussi toutes les fédérations hospitalières, la Caisse Nationale d’Assurance Maladie, et les députés de la commission des affaires sociales.

Alors que les usager·ères et les personnel·les subissent chaque jour le lent effondrement de notre système de santé, que la désertification médicale et paramédicale s’étend, que 6 millions de personnes sont privées de médecins traitants, que des urgentistes alertent sur les 1500 décès supplémentaires dans les urgences saturées, que les postes vacants d’infirmier·ères à l’hôpital passent de 7.500 à plus de 60.000 entre 2020 et aujourd’hui, que les personnels fuient un hôpital qui n’a plus les moyens de soigner, que le renoncement aux soins augmente, que les prix des médicaments ont déjà explosé de 24 à 32 milliards d’euros depuis 2017*… Le gouvernement fait le choix d’un budget de la santé en régression. L’Insee annonce une inflation à 4,9% pour 2023, le budget de la Sécurité Sociale une hausse de seulement 3,2 %. L’étranglement financier de la santé s’aggrave.

Ce budget d’austérité ne répond pas à la crise de notre système de santé.

Il ne prend pas en compte les besoins de santé de la population. Il ne remet pas en cause la T2A (tarification à l’activité) et la gestion de l’hôpital-entreprise qui usent les personnel·les conscient·es de pratiquer de plus en plus des soins en mode dégradé, de moins bonne qualité, les soignants faisant toujours plus avec moins de moyens. Il va pousser à de nouvelles fermetures de lits, de maternités, d’hôpitaux de proximité et à l’arrêt de programmes développés par des associations. Il continue à maltraiter la psychiatrie et conduit à un recours banalisé aux pratiques d’isolement et de contention. Il va encore dégrader les conditions d’accueil dans les EHPADs, les établissements médico-sociaux. Il oublie une nouvelle fois la prévention et la prise en compte des déterminants de santé. Il prévoit encore un cadeau de 500 millions d’euros aux laboratoires pharmaceutiques**, ne réglant en rien les pénuries de médicaments essentiels. Il entraine une augmentation des tarifs des complémentaires santé, rendant toujours plus difficile et inégalitaire l’accès aux soins.[…]

Pour lire le communiqué intégral et voir la liste des signataires…

 

Notes