Edouard Philippe veut interrompre par le coup de force du 49-3 tout débat sur une loi retraites rejetée par 60% des Français. Il prétend interrompre « le non-débat » parce que les députés de gauche d’opposition bloquent la vie parlementaire. Mais c’est le monde à l’envers ! Qui a utilisé la procédure d’urgence pour une loi qui prétend changer « le contrat social » depuis le Conseil National de la Résistance ? Qui est pressé de passer par-dessus la mobilisation populaire depuis trois mois, par-dessus l’opinion publique, par-dessus le Conseil d’Etat, par-dessus la conférence de financement que le gouvernement a lui-même mise en place jusqu’en avril ? Qui interdit tout débat en promulguant une loi qui donne tout pouvoir pour rédiger 29 ordonnances sur des questions essentielles ?
Nous sommes face à un pouvoir verticaliste, autoritaire, qui ne peut tolérer qu’un parlement puisse mettre en cause sa manière de gouverner. Le néolibéralisme autoritaire, dont Macron est la personnification, c’est le passage en force.
C’est pourquoi, aux côtés des organisations syndicales et du mouvement social, il convient que toutes les forces de la gauche et de l’écologie appellent à manifester pour la démocratie. Construisons l’unité de la riposte politique contre Philippe-Macron.