Le président Zelensky était en France. Il a été reçu le 7 juin au Parlement. Il n’y avait que peu de députés pour l’accueillir. Certains se sont exprimés à cette occasion. Voici, ci-après, la déclaration du Comité Français du Réseau Européen de Solidarité avec l’Ukraine (RESU). ENSEMBLE!, membre du RESU, se devait de la faire connaitre.
À propos de la visite de Zelensky, en France
À nos sœurs et frères ukrainiens, d’Ukraine, des territoires occupés et de la diaspora,
Nous nous adressons à vous en ce lendemain des commémorations du débarquement de Normandie et en cette veille des élections au Parlement européen pour saluer la présence de votre président, Volodymyr Zelensky, à l’Assemblée nationale.
Il incarne votre résistance à l’impérialisme russe et c’est pour cette raison que nous pensons que la gauche de France attachée à l’émancipation humaine à laquelle nous appartenons profondément aurait dû le saluer toute entière à cette occasion.
Malheureusement, nous avons le devoir de vous dire qu’aujourd’hui nous avons eu honte du visage que certain·es parlementaires de gauche ont montré à l’Assemblée nationale et regretterons l’absence d’un trop grand nombre d’entre eux.
Honte de l’absence de la majorité de ces parlementaires des bancs de l’assemblée.
Honte de l’appel lancé par un député LFI, Jérome Legavre à priver l’Ukraine d’armes et à un cessez-le-feu immédiat, qui assurerait ainsi la poursuite de la russification et des crimes de guerre et contre l’humanité dans les zones occupées. Honte de ses mensonges sur l’Ukraine, qui s’inscrivent dans la tradition policière et tortionnaire du stalinisme, des chars à Budapest en 1956 et à Prague en 1968 et des tirs sur les ouvriers à Gdansk en 1981.
Honte des déclarations du dirigeant PCF Fabien Roussel accusant Volodymyr Zelensky de nous entrainer dans la troisième guerre mondiale !
Honte des mensonges sur le fait que la France entrerait prétendument en guerre alors que l’Ukraine a le plus grand besoin d’armements et qu’Emmanuel Macron, dans son intervention du jeudi 6 juin, a en réalité laissé ouverte la possibilité de lâcher le Donbass ou une partie du Donbass à Poutine.
Cher(es) sœurs et frères ukrainiens, d’Ukraine, des territoires occupés et de la diaspora, nous sommes de cette gauche – syndicale, associative, politique – qui vous soutient, et qui sait que le seul avenir pour elle passe par la défense de votre combat national et démocratique armé.
Nous sommes la gauche qui se bat inlassablement pour que revive l’internationalisme et qui repousse le mensonge triomphant qui passe.
Nous sommes la gauche qui se tient à vos côtés, pour le droit des peuples à l’autodétermination, pour le respect du droit international, pour le droit à l’autodéfense, pour les droits et libertés démocratiques des femmes et des hommes d’Ukraine, dans les entreprises, les bureaux, les universités et sous les drapeaux.
7 juin 2024
Paris, France