Alors que Blanquer n’arrête pas de plastronner en revendiquant pour son gouvernement le maintien de la continuité scolaire, les personnels disent autre chose. Une grève très unitaire est annoncée le 13 janvier. Elle est appelée par les fédérations de l’Éducation nationale FSU, UNSA, FO, CGT Educ’action, SNALC, SNE, SUD Education, la fédération de parents d’élèves FCPE, les organisations lycéennes MNL, La Voix Lycéenne, la FIDL. Ces organisations déclarent : « Malgré une amplification jamais vue de l’épidémie, l’École ne bénéficie pas de l’organisation protectrice qui serait nécessaire pour assurer la sécurité des élèves, des personnels et de leurs familles ». Le contraire de ce que veut faire croire le Ministre.

Enseignantes et enseignants souhaitent que les élèves soient à l’école et ils font tout pour ça depuis mars 2020 et le premier confinement. Depuis, de protocole en protocole, chaque fois prévenus la veille, si ce n’est le jour même par le ministère, elles et ils s’épuisent à tenter de maintenir un enseignement de qualité avec des contraintes hygiéniques, administratives, pédagogiques extrêmement coûteuses nerveusement. Gérer chaque jour l’exaspération croissante des parents, vérifier à l’infini les tests des uns et des autres, assurer les départs et les retours des élèves, les déclarations et les remplacements des collègues malades…

En effet, la situation est très difficile dans nombre d’établissements et des mobilisations locales sont en cours depuis la rentrée de janvier, notamment dans les régions parisienne et marseillaise. Depuis maintenant deux ans, aucune réelle solution sanitaire n’a été appliquée : pas de distribution de masques efficaces, pas de capteurs de CO2 dans les salles sans aération, pas de renforcement des services de médecine professionnelle ou de médecine scolaire et surtout pas de vraie politique d’embauche de personnel afin de pallier les maladies des personnels. La grève du 13 janvier peut amplifier la mobilisation pour les moyens réclamés par les personnels pour assurer la continuité scolaire en sécurité. Mais aussi pour que les remplacements soient renforcés et assurés par des personnels formés : aujourd’hui certains recteurs font appel aux parents d’élèves ou aux retraités…

ENSEMBLE ! assure les personnels et leurs organisations de son soutien total à l’action du 11 janvier avec les hospitaliers, du 13 janvier avec les enseignants… Au-delà de l’Éducation Nationale et de l’Hôpital, ces grèves ont un sens profond : les travailleur/ses peuvent agir ensemble pour que la situation que nous vivons ne serve pas à détériorer encore davantage les services publics qui sont déjà bien abîmés, et les conditions de travail et de vie de l’immense majorité de la population.