Le temps du procès de Charlie et de l’hypercacher fut marqué par des actes porteurs de la même intolérance. Le meurtre de Samuel Paty s’attaque à la laïcité. Les terroristes djihadistes la rejettent, comme ils réprouvent les Lumières et la Révolution française, moment de rupture avec la domination religieuse.
Le problème n’est pas « d’être Charlie » ou de « ne pas être Charlie », ce qui relève de la libre opinion. L’enjeu de la publication des caricatures est le droit à critiquer les religions quelles qu’elles soient, sans reconnaître un quelconque « interdit de blasphémer », tant que cela ne constitue pas un appel à la haine et à la violence.
Les terroristes djihadistes s’en sont pris à des Juifs, autre caractéristique de l’islamisme radical. Depuis des années, on note une hausse des actes antisémites, comme les assassinats commis par Merah en 2012 à l’école juive de Toulouse. L’attentat de l’hyper cacher a rappelé à la gauche que la lutte contre l’antisémitisme est une cause essentielle.
Ces actes nuisent aussi aux musulman.es, aux migrant.es, désigné.es par l’extrême droite et une partie de la droite comme de potentiels terroristes. Ces courants utilisent le racisme anti – arabe et anti – musulman. Nous combattons le terrorisme islamiste, mais aussi ceux qui en profitent pour renforcer le racisme et l’islamophobie.
La gauche se doit de défendre la laïcité, les musulman.es et les juif/ves. Tout en agissant pour la mémoire de la colonisation et de l’esclavage. Ce sont les leçons de ce procès, pour l’histoire et pour demain.