Vendredi 16 octobre, Laura Pfeiffer, inspectrice du travail, comparaît devant le tribunal correctionnel d’Annecy en tant que prévenue pour recel et violation du secret professionnel à la suite d’une plainte déposée par l’entreprise TEFAL.
Le 5 juin lors de la première audience,  plus de 500 agents du ministère du travail, de TEFAL et de l’interpo s’étaient rassemblés à Annecy pour dénoncer cette parodie de procès. De nouveau mobilisés les agents et l’intersyndicale interpro/ministère du travail appellent à renforcer la mobilisation le 16 octobre prochain à 14h00 devant le palais de justice d’Annecy
Il s’agit là d’une nouvelle étape dans « l’affaire TEFAL » où, depuis plus de 2 ans, la société, par ses pressions et ses influences relayées par la hiérarchie de l’Inspection du travail, place l’Inspectrice dans l’impossibilité de poursuivre ses contrôles dans l’entreprise. Au lieu d’engager des poursuites à l’encontre de la société TEFAL pour ses agissements, le Procureur de la République d’Annecy sonne la charge contre l’Inspection du travail allant jusqu’à déclarer dans la presse vouloir « faire le ménage » à l’Inspection.
« Ensemble! » dénonce ces propos et apporte son soutien à Laura Pfeiffer et  à l’ensemble des agents de l’Inspection du travail dans le cadre d’un procès éminemment politique, expression d’une atteinte fondamentale à l’indépendance de l’Inspection du travail pourtant garantie par la convention de l’Organisation Internationale du Travail n°81 de 1947.
« Ensemble! » apporte également son soutien au salarié lanceur d’alerte qui avait transmis les documents (révélant que la filiale du groupe Seb a cherché à entraver l’action de l’inspectrice du travail) à l’Inspectrice du travail et qui a depuis été licencié et se retrouve également convoqué le 16 octobre.
Alors que l’Inspection du travail subit depuis plusieurs années une opération de casse et de mise au pas de la part du gouvernement ainsi que des attaques répétées du patronat à travers la mise en cause de ses agents, Ensemble ! dénonce le procès d’un métier dont le fondement est la défense des droits de tous-tes les travailleurs-euses. »