Le réseau public de distribution en eau potable qui alimente nos robinets, fuit dans des proportions inquiétantes.
850 000 km de canalisations distribuent l’eau potable aux 65 millions de Français. Ces canalisations constituent un patrimoine public, intégralement financé par les usagers de l’eau. Ce réseau est dans un tel état que l’on évalue à 1,3 milliard de mètres cubes l’eau produite qui n’arrive jamais au robinet, soit 20 % des volumes produits et malgré tout payés par les consommateurs.
Les entreprises de distribution d’eau ne sont pas en mesure de renouveler le réseau dont ils ont la gestion. Un soixante-quinzième du réseau devrait être reconstruit tous les ans. Ce n’est pas le cas. L’enjeu financier est colossal, mais il est auusi créateur d’emplois
Pour Barclays Capital, qui a analysé les comptes de Véolia,  le programme de réduction des coûts est en train de porter ses fruits : « l’excédent de trésorerie laisse une marge de manœuvre suffisante pour rétribuer les actionnaires ». Les actionnaires du groupe Suez Environnement, et donc de la Lyonnaise des Eaux, demandent toujours plus d’argent, imposent de verser l’intégralité des bénéfices en dividendes.
La volonté de toujours plus rémunérer les actionnaires, couplée au souhait des collectivités de voir baisser significativement le prix de l’eau, expliquent les raisons de cette dégradation dans le renouvellement des réseaux.
Pour « Ensemble ! Mouvement pour une alternative de gauche, écologiste et solidaire », membre du Front de gauche, la remunicipalisation de l’eau est l’un des enjeux des élections municipales, car il constitue l’un des rares services publics qu’il est possible de reconquérir localement. Ensemble milite en faveur de l’eau bien commun et du droit humain à l’eau, estime que la gestion de ce service doit être publique. Nous devons reprendre le contrôle de notre bien commun au marché financier, qui doit se faire sous le contrôle citoyen des usagers, seul moyen d’assurer le renouvellement patrimonial du réseau de distribution.