Non à la criminalisation du mouvement contre la Loi El Khomri
Jeudi 28 avril, dans le cadre du mouvement contre la Loi Travail, 150 syndicalistes (CGT, Solidaires), étudiant-e-s de Paris 8 et salarié-e-s réunis à l’appel de l’Assemblée Interprofessionnelle de Saint-Denis ont bloqué le port de marchandise de Gennevilliers.
A l’issue de cette action pacifiste, les forces de police ont chargé et violemment empêchés les manifestant-e-s de revenir sur Saint-Denis. Dans la bousculade, deux syndicalistes, l’un de Sud-Rail, l’autre de la CGT et sociologue à Paris 8 (Nicolas Jounin), ont été arrêtés et placés en garde à vue pour violences.
Cités à comparaitre au tribunal de Bobigny, les deux ont été libérés et placés sous contrôle judiciaire jusqu’à leur procès prévu le 6 octobre.
Le procureur avait pourtant demandé la mise en détention préventive de Nicolas Jounin.
Tous les témoignages prouvent qu’ils n’ont rien fait d’autre que de manifester. Du côté des forces de l’ordre, un policier a eu une journée d’interruption temporaire de travail. Bref, prétexte a été pris pour criminaliser des syndicalistes mobilisés contre la loi Travail.
Face à des manifestations toujours massives et des français-e-s majoritairement opposés à la loi, le gouvernement fait diversion en cherchant à criminaliser les manifestant-e-s.
Après les étudiant-e-s et les lycéen-ne-s, il s’en prend désormais aux syndicalistes. L’évacuation violente de la place de la République ainsi que la multiplication des violences policières (tirs de flash-ball, matraquage, etc.) à l’occasion de manifestations dans plusieurs villes en régions est la seule réponse du gouvernement qui pourtant ne cesse de vanter le dialogue social.
Ces violences et la répression doivent cesser.
Ensemble exige la relaxe de ces deux camarades syndicalistes, l’arrêt des violences policières.