Trois cents associations d’aide aux migrant.e.s viennent de s’adresser au gouvernement d’E. Macron et à son ministre de l’intérieur, G. Collomb, pour les exhorter à changer de politique migratoire.
Parmi elles, des associations reconnues, mais aussi d’autres, moins connues, qui oeuvrent avec beaucoup d’efficacité.
Les faits évoqués sont sans appel : centre de rétention illégal dans les Alpes-Maritimes, assocciations empêchées de toute aide alimentaire à Calais, suppression de points d’eau, multiplication de cas de gale et de dermatoses infectées à la Porte de la Chapelle, aussi bien dans le centre d’accueil que parmi les 500 migrant.e.s qui dorment à l’extérieur à même le bitume, etc
Et partout les violences policières, les humiliations, la poursuite devant les tribunaux des militant.e.s qui viennent en aide aux réfugié.e.s, comme ceux de la vallée de la Roya (06).
Dernièrement, des militants d’extrême-droite avaient commencé à recueillir des fonds sur internet pour monter des opérations visant à empêcher le sauvetage des réfugié.e.s en Méditerranée, véritable cimetière marin.
Ce sont les guerres, les famines, les dictatures qui poussent toutes ces personnes à risquer leur vie pour fuir ailleurs. Aucune frontière, même barbelée, aucune réponse policière et sécuritaire n’apporteront de solution.
Des initiatives citoyennes existent en grand nombre pour trouver des solutions, accueillir dignement les migrant.e.s.
Le gouvernement du quinquennat précédent a été incapable d’accueillir le nombre de réfugié.e.s qui lui était fixé au niveau européen. Et le nouveau gouvernement prend exactement le même chemin.
Au contraire, la France se doit d’assurer son devoir d’Humanité, comme elle a su le faire en d’autres temps, en garantissant un accueil digne, notamment par la construction de centres d’accueil aux normes internationales, en supprimant le placement en centre de rétention,, en dépénalisant le séjour irrégulier et en soutenant les associations et citoyens qui apportent une aide volontaire au lieu de les criminaliser.
La France doit aussi agir pour restaurer la liberté de circulation au sein de l’espace Schengen, arrêter les opérations Frontex incompatibles avec les droits fondamentaux et orienter sa politique internationale vers la paix et le co-développement.
Elle nécessite la lutte contre les politiques de renvoi du règlement de Dublin 3 qui impose le retour des migrant.e.s vers le pays d’entrée dans l’UE, les mettant soit en errance, soit vers un retour contraint, qui peut petre mortel, vers le pays d’origine.
C’est pourquoi, « Ensemble! » soutient totalement l’initiative des associations qui exigent la tenue d’une conférence pour la mise en place « d’une politique alternative d’accueil et d’accès aux droits empreinte de solidarité et d’humanité ».
Ce qui signifie l’application complète de la Convention de Genève de 1951.