Ce matin, le camp de migrants du quartier de la Chapelle à Paris a été évacué de force par la police à la demande de la ville de Paris et du préfet de police. 360 personnes y campaient dans des conditions misérables sous le métro aérien de la ligne 2.
Cette expulsion est scandaleuse, même s’il fallait trouver une solution de relogement décente et durable en prenant en compte les demandes des migrants. Cela fait plusieurs mois que les associations dénoncent l’inaction des autorités devant la situation de misère et de dénuements de migrants dormant à même le sol sur des matelas de fortune et dans des tentes dans des conditions d’hygiène déplorables. Mais la politique de harcèlement systématique et de dispersion des migrants menée par l’Etat français et les collectivités locales ne fait qu’aggraver leur situation.
Les 360 migrants, 160 demandeurs d’asiles en France et 200 en transit vers d’autres pays se retrouvent dispersés aux 4 coins de l’Ile-de-France (Aulnay, Brétigny-sur-Orge, Pontoise, Cergy, Conflans-Sainte-Honorine, Paris), certains dans des centres d’hébergement, d’autres dans des centres de transit, d’autres encore dans des hôtels. Aux dires mêmes du préfet certains, en particulier les migrants en transit, ne se voient offrir qu’une « mise à l’abri temporaire ».
Le discours hypocrite et faussement humanitaire du gouvernement ne doit plus tromper personne. C’est la politique de répression et de harcèlement systématique à l’encontre des migrants qui les obligent à vivre dans ces conditions.
Il faut garantir un relogement pérenne aux 360 migrants de la Chapelle et l’Etat doit assurer aux migrants qui le souhaitent le droit de s’installer en France et arrêter le harcèlement policier contre ceux qui veulent continuer leur périple vers d’autres pays européens.