L’accord conclu entre l’Union européenne et la Turquie le 17 mars dernier ne vise rien moins qu’à nier le droit d’asile en Europe pour les réfugiéEs qui fuient la guerre, la répression et la dictature en Syrie.
Cet ignoble marchandage entend cantonner les réfugiéEs en Turquie contre notamment le versement de 6 milliards aux organisations gérant leur accueil et divers avantages et promesses dont la relance du processus d’adhésion à l’Union européenne.
Tout migrant arrivé en Grèce devrait être, après un rapide examen de situation, reconduit en Turquie pour y croupir sans perspective dans un camp.
Seuls 72 000 réfugiés syriens seraient accueillis en Europe.
Les pays membres de l’Union européenne se barricadent derrière leurs frontières, leurs barbelés et leurs murs, attisant le racisme et la xénophobie.
Ils refusent de mettre en oeuvre tous les moyens nécessaires pour faire face à la crise humanitaire qui jette sur les toutes des centaines de milliers de personnes de tous âges et de toutes conditions et fait de la Méditerranée une fosse commune.
En 2015, le million de réfugiéEs arrivéEs en Europe ne représentait que 0,2% de la population de l’UE.
Aussi, les pays européens ont parfaitement les moyens de fournir un accueil correct aux réfugiéEs à condition de le vouloir.
L’Union européenne ne respecte même pas les valeurs inscrites dans l’article 2 de son traité.
« Ensemble! » condamne cet accord scandaleux passé entre l’UE et la Turquie.
Il faut tout au contraire tout faire pour sauver, accueillir dignement les réfugiéEs et promouvoir des politiques d’aides et d’insertion en Europe.
C’est pourquoi, les accords de Dublin, qui conditionnent le dépôt de demande d’asile dans le pays d’arrivée, doivent être au moins suspendus et renégociés.