Du fait d’un anticyclone particulièrement stable, plusieurs régions sont touchées par un pic de pollution aux microparticules cancérigènes. Un niveau d’alerte maximum en région parisienne a été déclenché. La gratuité des transports publics a été décidée, et à partir de lundi 17 mars est mis en place une circulation alternée à Paris et dans les communes de la petite couronne.
Ces mesures d’urgence, notamment la gratuité, auraient dû être prises depuis longtemps. Elle valide la revendication que notre mouvement porte, avec d’autres, notamment dans ces élections municipales.
La gratuité des transports en commun de proximité est une nécessité pour contrer le problème majeur de santé publique que constitue la pollution atmosphérique et pour instaurer un autre rapport au vivre ensemble et à la justice sociale dans la cité.
Les conséquences à long terme sur la santé publique sont très importantes, et pas seulement pendant les pics de pollution. Les lobbies, le Medef multiplient les obstacles à des politiques réduisant radicalement les risques environnementaux et sanitaires, et les pouvoirs publics plient devant leurs exigences. C’est le cas pour ce qui concerne les politiques de transport où le « tout voiture » et le « tout camion » sont encore la règle. De même, pour la politique énergétique : la recherche de nouvelles ressources comme les gaz de schiste prend le pas sur la recherche d’économies, la transition écologique.
Des politiques alternatives sont pour autant possibles et doivent être mises en œuvre . Il faut donner la priorité sur le développement des transports publics gratuits, investir dans la recherche sur les énergies renouvelables, aller vers la sobriété énergétique dans tous les domaines comme le logement, relocaliser nos activités pour réduire les déplacements inutiles, mettre en oeuvre des solutions économes en énergie, réorienter la politique agricole en faveur d’une agriculture paysanne, interdire les produits dangereux pour l’environnement, la santé des paysans, des consommateurs.
Le dogme de la croissance, du productivisme doit être remplacé par une vision alternative écologique, sociale, démocratique, du développement humain, hors des logiques de profit. Il est nécessaire et possible de conjuguer l’écologie, la “démocratie réelle” et la justice sociale.
Pour « Ensemble ! Mouvement pour une alternative de gauche, écologiste et solidaire », membre du Front de gauche, il faut développer une politique vraiment à gauche, une politique de transition écologique et sociale.