Vous aviez aimé la ferme des 1 000 vaches ? Vous aimerez celle des 2 000 animaux ! L’agriculture productiviste française n’a pas dit son dernier mot et reste capable de grande folie. Pourquoi être raisonnable quand le système vous invite à être fou ? En tout cas nous voilà, une fois de plus, face à un nouveau GPII (Grand projet imposé et inutile), à une nouvelle ZAD (Zone à défendre) !
La ferme dont nous parlons est exploitée sous forme d’un GAEC « de la Tardivière » (Groupement agricole d’exploitation en commun) par trois frères agriculteurs. Ils souhaitent accroître l’importance de leur exploitation et passer de 1 500 animaux à plus de 2 000 (420 vaches laitières, 1 260 chèvres, 210 taurillons, 140 génisses).
Cette exploitation, dans des conditions contraires à toute éthique, rejettera chaque année autour de 3 300 tonnes de fumier et 10 600 m3 de lisier qui seraient épandus sur quelque 900 hectares de champs et de prés, situés sur sept communes, dont la plus éloignée est à 20 km, en zone humide qui plus est. A noter que ces exploitants se proposent de créer un seul et unique emploi !
Dès que ce projet a été déposé, les langues se sont déliées et les oppositions se sont construites. La commune de Monts a émis un avis défavorable. Aux associations locales se sont jointes diverses organisations politiques et syndicales (Sud, Confédération Paysanne, etc.)
Pour « Ensemble ! Mouvement pour une alternative de gauche, écologiste et solidaire », membre du Front de gauche, ce projet est représentatif de la course qui s’engage vers l’industrialisation de l’agriculture. La fin des quotas laitiers en avril prochain donne manifestement des ailes aux projets les plus fous.
Pour des territoires vivants, pour l’emploi, pour l’environnement, pour la qualité de l’alimentation, il vaut mieux des paysans nombreux et bien répartis plutôt que ces fermes usines, cette agriculture industrielle !