Une fois encore, un jeune d’un quartier populaire, Adama Traoré, 24 ans est décédé suite à une intervention policière. Les autorités affirment qu’il aurait fait un simple malaise cardiaque causé par une infection et qu’il n’y aurait pas « de traces de violence significatives » sur le corps.
La famille et les proches contestent cette version affirmant qu’Adama Traoré aurait été « tabassé ». Mais une fois encore, comme à chaque fois qu’il y a un mort lors d’une interpellation policière, les autorités s’empressent avant même que l’enquête ait commencé de dédouaner la police et les médias à l’unisson reprennent leur version.
C’est comme si la parole des proches ne comptait pas. Les autorités ont commencé par refuser à la famille le droit de voir le corps du défunt. Et face à une manifestation pacifique devant la gendarmerie de Persan mercredi soir, les policiers n’ont pas hésité à matraquer et à gazer.
Comment s’étonner après que les jeunes de Persan et de Beaumont sur Oise laissent éclater leur colère ? Ils subissent au quotidien les contrôles au faciès, les provocations policières et cette mort c’est un peu la goutte d’eau qui fait déborder le vase.
Le Parquet de Pontoise a ouvert une enquête sur la mort d’Adama Traoré. Ensemble s’associe à la douleur de ses proches, appelle évidemment à toutes les mobilisations à venir et exige que toute la lumière soit faite sur les circonstances de ce drame.