Le conseil des prud’hommes de Paris vient de reconnaître le bien-fondé des recours engagés voilà dix ans par plus de huit cents travailleurs marocains.
Recrutés au Maroc dans les années 70 au titre de la main d’oeuvre immigrée par la SNCF, ils n’ont jamais eu accès au statut de cheminots, malgré les promesses d’égalité avec les salariés français, ce qui les a gravement pénalisés dans leurs carrière.
En utilisant toute une palette de statuts précaires la SNCF les a condamné à rester contractuels à vie. De ce fait ils n’ont eu aucun accès à aucune formation interne ni aux concours internes.
Leurs salaires sont restés bloqués à un niveau largement inférieur à celui des cheminots avec comme conséquence des retraites de misère.
Chacun d’eux se verra attribuer une compensation financière allant de 150 000 à 200 000 euros.
Certes la SNCF peut encore se discréditer un peu plus en faisant appel. Elle ne pourra cependant occulter ce scandale révélé au grand jour.
« Ensemble! » se réjouit de cette victoire sur le mépris, les discriminations et l’exploitation d’une main d’oeuvre d’origine immigrée.