Ce dimanche 14 février, quelques centaines de personnes réunies en mémoire d’Ilan Halimi ont créé un événement dans la lutte contre l’antisémitisme. Pour la première fois depuis des années la gauche s’était mobilisée pour cette cause en reliant le combat contre les actes antijuifs à l’ensemble des actes racistes.
Cette initiative a été organisée par plusieurs organisations, Mémorial 98, les Juives et Juifs révolutionnaires (JJR), les Juifves vnr (groupe de féministes juives non mixte) et le RAAR. Ce dernier mouvement vient de naître et son nom résume la logique de ce rassemblement : Réseau d’actions contre l’antisémitisme et tous les racismes. Un certain nombre de militant.es, Ne supportant plus les hésitations de la gauche sur la question, se sont mobilisé.es avec la volonté d’agir contre les divers racismes sans les hiérarchiser. La déclaration d’intention du réseau l’affirme : « Nous combattons l’antisémitisme d’où qu’il vienne, quels que soient ses prétextes, ses motivations et ses justifications. En participant aux luttes contre tous les autres racismes et en apportant notre solidarité à toutes leurs victimes. »
Lors du rassemblement de dimanche dernier, on voyait de nombreux jeunes, venus souvent à l’appel des JJR, comme on a vu les jeunes se mobiliser en juin dernier contre le racisme. Et les organisations de la gauche sociale et politique étaient largement présentes : LDH, MRAP, SOS, CGT, FSU, Solidaires, Ensemble, FI, Génération, NPA, PCF, UCL, ainsi que divers collectifs et il y eut un message, o combien symbolique, de la sœur d’Adama Traore
A ces organisations, le RAAR s’est adressé ainsi :
« Cher.es ami.es, nous nous étions perdus. Aujourd’hui nous nous retrouvons. Il ne faut plus se quitter. Pour pouvoir, toutes et tous ensemble, combattre les racismes, dont l’antisémitisme. Rappelons-nous les mots de Franz Fanon adressés aux Noirs : « Quand vous entendez dire du mal des Juifs, dressez l’oreille, on parle de vous » ».
Il s’agissait pour les organisateurs du rassemblement de tirer un trait sur un passé d’hésitations face à l’antisémitisme afin d’aller de l’avant. Pour qu’aucun acte antisémite, aucun acte raciste ne reste sans réaction. Afin de montrer que nous sommes majoritaires à vouloir vivre ensemble. Cela fait aussi partie du combat contre l’extrême droite.