Le résultat des élections législatives constitue un immense désaveu à l’égard du parti macroniste. Jamais un président élu n’avais eu un aussi mauvais résultat aux législatives suivant son élection. La politique de régression sociale et le mépris à l’égard du peuple expliquent ce résultat. Le pays est désormais ingouvernable et cette situation est significative de la crise d’un système politique à bout de souffle, alors que 54% des électeur/trices se sont abstenue·es. Une situation qui rend plus nécessaire que jamais l’instauration d’une VIème République.

Mais cette défaite du macronisme ne permet pas notre victoire. Le mécontentement populaire s’est porté en partie sur l’extrême droite, favorisée par la position de LREM refusant d’appeler à voter contre elle. Celle-ci obtient plus de député·es que dans toute l’histoire de ce pays et ses succès dépassent ses régions fortes. C’est là une situation très inquiétante, qui impose de relancer les mobilisations anti-fascistes.

La NUPES fait plus que doubler le nombre de député.es de gauche et écologistes de 2017. Pour sa part, La France Insoumise multiplie par 5 son groupe parlementaire. Quatre camarades d’Ensemble, Mouvement pour une Alternative de Gauche Ecologiste et Solidaire, ainsi que d’Ensemble insoumise sont élu.es. Ces résultats montrent que le rassemblement de la gauche et des écologistes correspond aux aspirations populaires, surtout quand il repose sur un programme de rupture avec le néo-libéralisme, un programme qui permette à la population de mieux vivre et qui prend en compte la défense de la planète.

La NUPES a montré qu’elle est la principale opposition au macronisme destructeur des acquis sociaux. Il reste, et ce n’est pas rien, à devenir majoritaire afin de mettre en place un gouvernement qui agirait pour l’intérêt général, et non pour celui des possédants. Pour cela, il convient de gagner à notre cause les milieux sociaux les plus en difficulté. Il s’agit aussi de reprendre à l’extrême droite les voix mécontentes qui se sont égarées dans la haine de l’autre plutôt que dans la revendication progressiste.

La NUPES doit continuer, agir dans les quartiers, les entreprises pour gagner la confiance de la population. Cela suppose qu’elle s’organise partout dans le pays. Créons des collectifs de la NUPES, des parlements locaux. Faisons vivre démocratiquement la NUPES.

19/06/22