La violence des politiques austéritaires mises en oeuvre au cours des dernières années, la gravité de leurs conséquences sociales sur l’accès à l’emploi, l’abandon des services publics et le désarroi qui en résulte… Nombreuses sont les organisations syndicales,les partis politiques de gauche et les associations qui partagent ce terrible constat et se mobilisent pour combattre ces mesures.
Dans les Bouches-du-Rhône, nous avons une situation particulière avec une CGT forte, bien implantée, capable de centraliser et de coordonner les luttes ; un groupe Front de Gauche au conseil régional très actif, réactif, en permanence aux côtés des salarié.e.s en lutte. Ceci nous permet d’articuler la bataille collective dans l’entreprise et le débouché institutionnel aux luttes.
C’est dans ce contexte que la manifestation du 18 janvier 2014, à Marseille, pour la défense de l’emploi et contre les politiques d’austérité a été organisée. À l’appel de la CGT, elle a été rapidement rejointe par 16 organisations du mouvement social et a posé les jalons de ce nouveau projet unitaire. Sous des trombes d’eau, plus de 5000 personnes ont défilé pour s’opposer à la casse de l’emploi, avec en tête de cortège les boites en lutte dans les Bouches-du-Rhône comme les Fralib, les Moulins Maurel ou les LFoundry auxquelles s’ajoutaient les syndicalistes de la SNCM. Pierre Laurent, Jean-Luc Mélenchon et Myriam Martin sont venus soutenir cette initiative qui apporte un souffle nouveau et fédérateur à la lutte contre les politiques libérales et antisociales. La participation des représentants des organisations du Front de Gauche à cette manifestation réaffirmait sa volonté de donner un débouché politique aux luttes sociales et de proposer une alternative de gauche, notamment contre les politiques de restriction budgétaire.
Le meeting du jeudi 20 février à Gardanne a marqué une nouvelle étape pour réaffirmer l’urgence de constituer un large front incluant partis politiques, organisations syndicales et associations de résistance aux politiques austéritaires.
C’est pourquoi les organisations syndicales et les partis politiques ont été nombreux à répondre à l’appel collectif de la CGT, Solidaires et de la FSU à une large convergence dans les luttes afin de résister à la fermeture des entreprises et à la casse des services publics. L’unité est d’autant plus nécessaire que ces politiques désastreuses pour le monde du travail promettent de s’accélérer avec la mise en place du pacte de responsabilité et l’ouverture de la discussion sur la fiscalité des entreprises.
À Gardanne, les participants ont confirmé leur détermination à prolonger ce combat unitaire puisque l’appel lancé aux organisations syndicales, politiques et associatives a trouvé un nouvel écho. Une nouvelle journée de mobilisation est prévue le 18 mars à l’échelle nationale contre le pacte de responsabilité. Des initiatives unitaires similaires se développent progressivement en France, notamment à Toulouse, posant les bases d’un outil de résistance à la casse de l’emploi et des services publics. C’est ce front social large et ouvert qu’il faut porter et encourager!
N. Neveu, N. Bianchi, J. Lerichomme.