Le 15 novembre 2024, le Centre arabe de recherches et d’études politiques de Paris (CAEP) a invité Gilbert Achcar à s’exprimer sur l’orientalisme et ses critiques. Ce courant a longtemps permis de légitimer l’impérialisme colonial européen. Aujourd’hui l’avatar de l’orientalisme, c’est le « nouvel antisémitisme ». Écoutons Gilbert Achcar…
Par Gilbert Achcar. Intervention du 15 novembre 2024, lors du Sommet international des pensées arabes organisé par le CAREP.
L’orientalisme et ses critiques : sortir de l’opposition
L’orientalisme a donné lieu à la construction d’une vision romancée et fantasmée de l’Orient, servant avant tout à incarner l’envers de l’Europe. Renvoyant l’Autre à son irréductible altérité, ce courant a permis de légitimer l’impérialisme colonial européen. Ayant profondément marqué la production intellectuelle et académique sur la région, l’ouvrage d’Edward Said1L’Orientalisme a également fait l’objet de nombreuses critiques. Près d’un demi-siècle après sa parution, où en est-on aujourd’hui de l’orientalisme et de ses détracteurs ?
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