Bernardo Arévalo du parti Semilla a été élu avec une ample majorité des voix président de la République du Guatemala. Or, l’exercice du mandat confié par les urnes, est menacé par les forces les plus réactionnaires du pays. Il faut que le vote du peuple guatémaltèque soit respecté et que, le 14 janvier 2024 à 14h, Bernardo Arévalo et Karin Herrera prennent bien leurs fonctions de Président et de Vice-présidente. Mobilisation le 8 et le 13 janvier pour soutenir cet appel.

Appel à la mobilisation pour défendre la démocratie au Guatemala.

Par FAL / Collectif Guatemala / Collectif de Solidarité avec le Peuple du Nicaragua / Festivales Solidarios. Le 20 décembre 2023

Arrivé en seconde position au premier tour d’une élection marquée par une abstention record, Bernardo Arévalo du parti Semilla a été élu avec une ample majorité des voix. Il doit prêter serment comme président de la République du Guatemala le 14 janvier 2024. Or, l’exercice du mandat qui lui a été confié par les urnes, se voit menacé par les forces les plus réactionnaires du pays qui depuis des décennies accaparent le pouvoir, par la force, la corruption et la manipulation du système de justice.

Universitaire, diplomate et homme politique jusque-là discret, Bernardo Arévalo est le fils du président Juan José Arévalo qui, en 1944, avait impulsé un « printemps démocratique », auquel un coup d’État militaire financé par la CIA mit fin abruptement en 1954. C’est à ce titre, mais aussi en raison de son engagement résolu contre la corruption, que le nouveau Président élu représente un affront intolérable et une menace réelle pour une partie de la classe politique arrimée aux privilèges et aux prébendes que lui confère le contrôle ininterrompu du pouvoir politique, économique et militaire. Le parti Semilla est, quant à lui, issu des mobilisations sociales d’ampleur qui, en 2015, exigeaient déjà la fin de l’impunité et de la corruption dans le pays.

La manipulation du système judiciaire, incarnée principalement par la procureure générale Consuelo Porras et quelques magistrats, seconds couteaux, a été condamnée unanimement au niveau international. Les États-Unis comme l’Union européenne ont fait valoir et ratifié les sanctions imposées à ces fonctionnaires pour actes de corruption. L’Organisation des États Américains (OEA) pour sa part a employé le terme de « golpe » (« coup [d’État] ») pour condamner explicitement les manœuvres en cours visant à poignarder la démocratie au Guatemala.

Face à l’entêtement des forces les plus obscures qui continuent de réprimer, d’emprisonner et de menacer toute voix critique, « un autre Guatemala », celui des communautés indigènes et rurales, rejointes par des universitaires, des syndicats, des commerçants des marchés et d’amples franges de la classe moyenne, s’est élevée pour défendre le respect de la Constitution garantissant au peuple guatémaltèque son libre choix à élire ses représentants et à décider de son avenir.

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