Dominique Henry est une paysanne du Haut Doubs, militante de la Confédération Paysanne. Dans le cadre de la mobilisation contre la ferme des 1000 vaches, elle a été condamnée, d’abord à de la prison avec sursis, puis, en appel, à une peine symbolique, avec reconnaissance de son statut de lanceuse d’alerte. Mais les ennuis judiciaires de Dominique ne sont pas terminés : elle est convoquée le 12 janvier 2017 au tribunal correctionnel de Montbéliard pour refus de prélèvement ADN, ce qui constitue un délit depuis que cette procédure, à l’origine réservée aux délinquants sexuels a été étendue largement.

Vous pouvez lire un texte de Dominique, disponible dans l’espace « blogs des adhérentEs ».

La Confédération Paysanne entend donner à cette journée du 12 janvier un retentissement national.

Ensemble ! 25 a décidé de prendre toute sa place dans l’organisation du soutien à Dominique Henry.

A notre initiative, un comité de soutien s’est constitué dans le Pays de Montbéliard. Il réunit un arc large d’organisations et d’associations (CGT/CONF Paysanne/FSU/ PCF/EELV/PG/Ensemble !/association du F deG/NPA/ collectif Alternatiba /collectif du champ à l’assiette) et de nombreux citoyenNEs.

Ce qui est intéressant c’est la convergence d’intérêts entre un territoire essentiellement ouvrier et industriel, marqué par l’implantation de Peugeot PSA et ses nombreux sous-traitants, et le combat initié par la Confédération paysanne.et cette convergence donne naissance à une mobilisation pluraliste et unitaire.

Car, au fond, quels sont les enjeux ?

  • C’est la même logique, capitaliste et ultralibérale qui fait des ravages dans l’agriculture, avec la constitution dans la filière laitière de fermes « industrielles », dont le seul objectif est le profit de grosses sociétés et dans l’industrie avec la recherche toujours accrue de la « compétitivité », dans l’intérêt des actionnaires. Dans les 2 cas les hommes et les femmes subissent les conséquences de choix essentiellement financiers : attaques contre l’agriculture paysanne, de plus en plus fragilisée, suppression d’emplois industriels, précarisation, délocalisations, souffrance des travailleurs et des travailleuses.
  • Toutes celles et ceux qui résistent sont traités comme des délinquantEs voire des criminelLEs,trainéEs devant la justice, sans compter la violence subie lors des différentes étapes de la procédure, par exemple lors des gardes à vue. Le prélèvement d’ADN n’est pas non plus anodin. Lutter contre la répression et la criminalisation des actions syndicales et de résistance est vital.
  • Dans le combat de Dominique Henry et de la Confédération Paysanne, il y a aussi la défense d’une agriculture qui garantit aux consommateurs une nourriture de qualité et qui respecte les animaux, la nature et l’environnement. Chacune est concernéE.

Voilà pourquoi nous essayons de traduire ces convergences objectives en un soutien massif, à Dominique Henry et à son combat .Celui-ci s’exprimera avec force le 12 janvier.

Véronique Bourquin-Valzer (E ! 25 Pays de Montbéliard)