A l’origine, en 1910, Clara Zetkin, propose au congrès socialiste une journée internationale consacrée aux femmes avec une dimension lutte de classes.

Depuis 1970, la reprise du 8 mars a varié : trop souvent – hélas ! – le 8 mars se résume à « la journée de la femme », assortie d’offres commerciales sexistes renvoyant les femmes à un objet sexué.

Mais pour les organisations féministes, syndicales, politiques, associatives, c’est l’occasion de mettre en avant les revendications d’égalité, sous des formes variées.

Il y eut souvent « des grèves des femmes » avec des manifestations massives : le 8 mars 1917 initiant la révolution russe, 1970 aux États Unis pour l’égalité, 1975 en Islande… En 2018 un mouvement de grève de femmes sans précédent oblige le gouvernement espagnol à prendre en compte les revendications des droits et des salaires…..

Cette année, une grève internationale des femmes est lancée dans plus de 50 pays dont la France (voir l’Appel signé par Ensemble!)

Les inégalités entre les femmes et les hommes demeurent partout dans le monde.

Elles s’expriment dans tous les domaines, au travail, dans la vie publique, sociale, culturelle, mais aussi privée . Résultat des oppressions patriarcales, elles sont liées à un rapport de domination qui couvre toutes les situations de la vie et entraînent les violences sexistes et sexuelles. Le 8 mars est chaque fois l’occasion de rappeler toutes ensemble certaines de nos revendications et notamment l’égalité « économique ». Égalité salariale, mais aussi répartition égale du travail (entre temps complet /temps de travail partiel imposé, entre travail domestique/travail salarié). Cela passe nécessairement par une réduction importante du temps de travail pour toutes et tous et par le développement des services publics .

Partout, Ensemble! invite à participer massivement à la grève et à toutes les actions locales : manifs,
rassemblements ……

Texte de l’appel unitaire

Les femmes valent mieux que ça

Nous représentons 52% de la population française

Nous sommes caissières, enseignantes, agentes d’entretien, secrétaires, infirmières, aides à domiciles, assistantes maternelles, travailleuses sociales, administratives, sage-femmes, hôtesses… Nos métiers sont indispensables à la société. Pourtant, ils sont mal rémunérés et leur pénibilité n’est pas reconnue.

Nous sommes ingénieures, techniciennes, ouvrières, employées ou cadres. Nous faisons le même travail que des hommes mais avec un salaire inférieur.

Nous sommes à temps partiel avec un salaire partiel souvent parce que nous n’avons pas d’autre choix
Entre les courses, le ménage et les enfants, nous réalisons en moyenne 20 h de tâches ménagères par semaine.

Notre travail est invisibilisé et dévalorisé. Notre salaire est inférieur de 26% à celui des hommes. De ce fait, à partir de 15H40 nous travaillons gratuitement.

Nous sommes retraitées et notre pension est de 40% inférieure à celle des hommes.

Nous combattons de longue date la précarité remise sur le devant de la scène avec force par les gilets jaunes.
Nous sommes étrangères, victimes de racisme, handicapées, lesbiennes, et nous cumulons les discriminations.
Nous sommes des femmes et au travail, dans la rue ou chez nous, nous sommes confrontées à des violences sexistes et sexuelles

Nous sommes des Brésiliennes, des Espagnoles, des Iraniennes, des Argentines, des Polonaises, des Indiennes, des Etats-Uniennes et nous sommes partout dans le monde solidaires de toutes les femmes qui luttent contre les réactionnaires et conservateurs au pouvoir

Pour dire que nous exigeons nos droits. Pour exiger que notre travail soit reconnu et rémunéré. Pour imposer la fin des violences et garantir nos libertés de choix. Pour gagner l’égalité. Pour faire entendre nos revendications à nos employeurs et au gouvernement.
Nous appelons à une grève féministe le 8 mars, à des actions des rassemblements, des manifestations.

Débrayons à 15h40. Portons toutes et tous un foulard violet !

#8mars15h40 : grève féministe

Premières signataires

Action Aid Peuples Solidaires, ANEF, Attac, CGT, CADAC, Chiennes de Garde, Collectif Civg Tenon, Collectif national pour les Droits des Femmes, CQFD Lesbiennes féministes, En avant toute(s), Femmes Egalité, Femmes Libres Radio Libertaire, Fédération Nationale Solidarité Femmes, Femmes migrantes debout, Fondation Copernic,FSU, Groupe F, Ligue des Femmes Iraniennes pour la démocratie, Marche Mondiale des Femmes Ile de France,Maison des Femmes de Paris, Maison des femmes Thérèse Clerc, Mouvement des Femmes Kurdes en France, Planning Familial, Rajfire, Collectif féministe Ruptures, SKB, Solidaires, Tou.te.s contre les violences obstétricales et gynécologiques !

En soutien : Ensemble, FI, Insoumises féministes. Parti Communiste Français.

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