Interrogé par Cnews, sur les demandeurs d’asile qui n’ont pas obtenu le statut de réfugié, Fabien Roussel,  secrétaire national du PCF déclare : « s’ils n’ont pas vocation à rester sur le sol français, ils ont vocation à repartir et être raccompagnés chez eux […] je dis effectivement que quand on ne bénéficie pas du droit d’asile, on a vocation à rentrer chez soi ».

Les chiffres donnés par Emmanuel Macron et repris par Cnews, sont sciemment grossis pour créer l’idée qu’il y a un « taux d’acceptabilité » que la population française a atteint, faisant écho à la fameuse phrase « On ne peut pas accueillir toute la misère du monde ». Avec l’illusion de gagner des suffrages dans l’électorat de la droite  et de l’extrême droite.

En 2020 les demandes d’asile (95 000 et non pas 120 000) ont diminué de 41 % . 37 % ont obtenu le statut de réfugié (soit 60 000 qui ne l’ont pas obtenu et non pas 80 000) et le nombre de visas délivrés a baissé de 80 % (à cause du Covid).

Si la déclaration d’Emmanuel Macron n’est pas étonnante, sa reprise par Fabien Roussel est inacceptable et ne peut rester sans réaction. Après sa participation à la manifestation des policiers s’agit-il d’un nouveau jalon d’une orientation politique ? Ce serait alors bien alarmant. Fabien Roussel se trompe de combat : les sources de l’insécurité des milieux populaires ne sont pas à rechercher du côté des migrant.es, mais du côté des politiques néo libérales.
Par ailleurs de nombreux militant.es et des sympathisant.es du PCF sont avec nous dans les mobilisations et les actions de solidarité avec les migrant.es et sans doute sont-ils en train de réagir.

Rappelons que la France est en 15ème position en Europe pour l’accueil des migrant.es. Et à la 21ème place  pour l’immigration totale.

Une politique d’accueil et d’hospitalité coordonnée dans les pays de l’Union européenne est tout à fait possible et indispensable, elle démontrerait que l’immigration n’est pas un problème et encore moins Le problème.
Ensemble ! rappelle :

Qu’avec de nombreuses autres associations, collectifs et mouvements politiques nous sommes  opposé.es à la politique de stigmatisation des migrant.es inscrite dans la loi Collomb que certains, à droite et à l’extrême droite, veulent encore durcir.

– Que nous sommes favorables :
* À un renforcement du droit d’Asile
*À  une régularisation des sans papiers
*À  un accueil digne des migrant.es *Au droit à la libre circulation et à la libre installation (art.13 de la Déclaration des Droits de l’Homme de 1948)