Gideon Levy pousse un cri d’alarme : « Le discours sur le génocide s’est répandu sur tous les plateaux de télévision, comme un discours légitime. Désormais, il faut dire :  tu tueras. Il ne reste plus qu’à débattre de qui doit être assassiné et de qui doit être épargné. »

L’incitation israélienne au génocide à Gaza s’étale dans les médias grand public

Par Gideon Levy. Publié le 27 avril 2025 par Haaretz. Traduit et publié par l’AFPS le 28 avril.

Il fallait s’y attendre : le discours a pris des allures néonazies. Les frontières sont tombées et le carnage a été légitimé.

Le député du Likoud, Moshe Saada, a déclaré sur la chaîne 14 qu’il souhaitait affamer une nation entière. « Oui, j’affamerai les Gazaouis, oui, c’est notre devoir. » Kobi Peretz, un chanteur relativement populaire, est convaincu que nous avons reçu l’ordre d’anéantir Amalek [l’ennemi juré de la Bible]. « Je n’éprouve aucune pitié pour les civils de Gaza, jeunes ou vieux… Je n’éprouve aucune pitié », a-t-il déclaré en couverture du magazine du week-end du quotidien Yedioth Ahronoth.

Saada et Peretz ne sont que des petits poissons, mais l’océan regorge de telles déclarations, que certains cherchent à mettre en avant pour flatter l’opinion publique. En Europe, une personnalité publique, qu’il s’agisse d’un législateur ou d’un chanteur, qui tiendrait de tels propos serait qualifiée de néonazie. Sa carrière serait stoppée net et, à partir de ce jour, il serait ostracisé à jamais. En Israël, de telles déclarations font vendre des journaux.

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