Pour les libertés en Algérie : Solidarité avec les journalistes réprimés !

Après le refus d’attribuer toute publicité institutionnelle à certains journaux, ce qui les a grandement déstabilisés financièrement (le cas de El Watan en est exemplaire), après les pressions du pouvoir qui amené la disparition du quotidien Liberté, le pouvoir continue à s’en prendre à la liberté de la presse en s’attaquant de plus en plus fréquemment aux derniers journalistes et derniers médias qui osent encore le critiquer. C’est le cas de Ihsane el-Kadi qui est toujours en garde à vue, et des médias Radio M et Maghreb Émergent dont il est éditeur, qui sont sous scellés.

Ces mesures scandaleuses font suite à une longue série d’intimidations du gouvernement algérien à l’égard d’une liberté d’expression durement acquise après les émeutes de 1988 et systématiquement menacée depuis, par tous les régimes qui se sont succédé. En s’attaquant frontalement aux libertés fondamentales, en particulier la liberté de la presse, la liberté d’association (dissolution du RAJ – Rassemblement Action jeunesse…), au multipartisme (interdiction ou menaces d’interdiction de plusieurs partis politiques dont le PST – Parti socialiste des travailleurs), en multipliant les emprisonnements… le pouvoir, qui craint la résurgence du Hirak, veut faire taire la société et, pour cela, s’acharne à bâillonner les libertés fondamentales, faisant craindre un retour aux années de plomb de la dictature de Chadli qui s’est terminée par les violentes émeutes d’octobre 1988, réprimées dans le sang (au moins 500 morts).

Nous exprimons notre solidarité avec Ihsane el-Kadi et exigeons sa libération immédiate, la levée des mesures prises contre Radio M et Maghreb Émergent, et que cessent les intimidations et mesures répressives à l’égard de celles et ceux qui contestent la politique du pouvoir.

 

ENSEMBLE!
Mouvement pour une alternative de Gauche Écologiste et Solidaire

Bagnolet, le 11 janvier 2023


Pour en savoir plus :

Vous pouvez également lire sur notre site :