Un monde qui se transforme, une volonté citoyenne qui s’exprime. Non à l’A69 !
8 000 manifestants qui parcourent 14 km en forêt, autour des lacs et au sein d’une nature menacée, ce n’est pas rien, même si une poignée d’élu·es s’en effarent. Et il y a de quoi, quand on parcourt l’impressionnante marche du 23 avril, sous la pluie, précédée et suivie de débats et d’un rassemblement le lendemain.
Nombreuses et nombreux étaient les habitant·es des localités voisines et celles et ceux venu·es d’Albi, de Castres, de Toulouse, de l’Aveyron, du Lot, etc., en famille, en comités. Parmi les participant·es, une large majorité de jeunes révolté·s acquis·es à la défense environnementale et écologiste. Tout le monde a dénoncé le projet d’A69, prévue depuis des années révolues, privée et chère, destructive, doublant la nationale, voulue par les entreprises et par Carole Delga, présidente de la Région Occitanie qui communique pourtant sur les mérites du train !
Ces rencontres-débats, ces luttes renouvellent l’engagement démocratique pour un monde commun et solidaire face à un climat qui pose aussi la gestion partagée de l’eau, comme on le voit pour la
question des bassines. Pour preuve, les fameux « On est là, on est là, même si Macron.. » et « Tutti antifascisti ! » repris par l’ensemble du rassemblement – festif – final. De même que les nombreux « 60 ans, pas A 69 ! », « Darmanin dehors » en solidarité avec Serge gravement blessé à Sainte-Soline et contre les répressions policières du mouvement social. Ici, on n’oublie pas non plus Sivens et le jeune étudiant toulousain tué !
La convergence des luttes et la recherche d’alternatives à la crise écologiste, sociale et démocratique a marqué toutes les interventions. Aussi bien celle de Christophe Cassou – scientifique du GIEC – que celles de G. Azam d’Attac, ou celles des participant·es, toutes demandaient un moratoire sur les autoroutes et les routes dépassées qui réduisent terres agricoles et nappes phréatiques.
Après Sainte-Soline, c’est ici qu’une multitude de collectifs (« La voix est libre », ATTAC, Confédération Paysanne, rejoints par les Soulèvements de la Terre et Extinction Rébellion), associations locales, agriculteur·rices, partis de gauche (EELV, PEPS, Génération·s, ENSEMBLE!, GES, NPA, LFI, NUPES, etc.), syndicats dont Solidaires, écologistes, anars et alternatifs locaux ou non se sont retrouvés. On a pu saluer plusieurs élu·es, dont la maire de Teulit, Sabine Rousseau et bien d’autres.
Quintal Yves (E! 46)
24 avril 2023
Pour compléter, plusieurs articles de Reporterre :
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- Toulouse-Castres : une course de caisses à savon contre l’A69
- A69 : les raisons de la colère contre l’autoroute Toulouse-Castres
- « Ce ne sont que des tentes » : les opposants à l’A69 réfutent l’idée d’une zad