Ce 20 juillet 2019, 3 ans après le décès d’Adama Traoré lors de son interpellation par les gendarmes, « mort sous le poids de trois gendarmes et d’un système, mort parce qu’il s’appelle Adama Traoré et qu’il est noir, » le comité Vérité et Justice pour Adama organise une nouvelle marche à Beaumont-sur-Oise.

Depuis 3 ans, la famille, les proches et le quartier d’Adama sont victimes d’un véritable acharnement policier pour les faire taire. Tout est fait pour que l’affaire soit étouffée par la justice et les médias.

Mais Assa, la sœur d’Adama et le comité Adama ont tenu bon et le « combat Adama » a pris une place particulière dans le combat global contre les violences policières et le racisme systémique dont sont victimes les habitant.e.s des quartiers.

Ce n’est plus uniquement le « combat Adama ». C’est aussi celui de Wissam El-Yamni, Babacar Gueye, Ali Ziri, Lamine Dieng et de bien d’autres qui sont morts lors d’interventions policières.  Tous ces morts ne sont pas de simples faits divers, des bavures mais le résultat d’une violence ordinaire assumée par l’Etat. Le quotidien des habitant-.e.s des quartiers c’est le harcèlement policier systématique, les humiliations, les palpations et les contrôles d’identité intempestifs.

Cette marche aura lieu dans un contexte particulier alors que « la violence d’Etat auparavant réservée aux quartiers populaires se généralise à toute la société ». Durant les 7 mois de mobilisations des gilets jaunes, il y aura eu  plus de 2500 blessés, 24 éborgnés, 5 mains arrachées, un décès celui de Zineb Redouane, plus de 100000 gardes à vue et 390 incarcérations.

Il est plus que temps de converger face à ce gouvernement qui réprime violemment les résistances face à sa politique ultra libérale et raciste. Et pour une fois la convergence se fait là où en règle générale les colères et les luttes divergent. Parce que les habitant.e.s des quartiers sont souvent laissé.e.s seul.e.s face aux violences policières et aux discriminations racistes. Pour une fois, c’est en banlieue, à Beaumont sur Oise que nous convergerons ce samedi 20 juillet pour « riposter à l’autoritarisme » de ce gouvernement.