Le 7 octobre 2023 est un acte de combattants Palestiniens contre l’État d’Israël et sa politique. Mais c’est également le pire massacre antisémite depuis la Shoah. Qui a déclenché, dès le 7 octobre, une montée des actes antisémites que nous combattons.

Le 7 octobre et l’antisémitisme

Par Robert Hirsch. Le 30 septembre 2024.

L’attaque menée par le Hamas et d’autres groupes palestiniens il y a un an continue de peser sur notre présent parce que la riposte voulue par le gouvernement de droite et d’extrême-droite israélien a entraîné le carnage que l’on sait. Un carnage qui perdure et qui constitue le pire moment de l’histoire palestinienne. L’arrêter est la priorité de nos mobilisations internationalistes.

Le 7 octobre fut une action anticolonialiste, action dévoyée comme le furent d’autres moyens de lutte des colonisés.es dans le passé. Mais ce fut aussi le plus grand massacre de Juif·ves depuis la Shoah (même s’il ne lui est pas comparable). C’est dire son importance dans l’histoire de l’antisémitisme. Se situant dans la logique de la charte fondatrice du Hamas, les assassinats, viols, prises d’otages du 7 et des jours suivants ont aussi ciblé des femmes et des hommes en tant que Juif·ves.

La criminelle action militaire israélienne ne saurait faire oublier cet aspect du 7 octobre. Pour la grande majorité des Juif·ves du monde entier cet événement constitue un traumatisme leur indiquant que la précarité de l’existence juive n’appartient pas qu’au passé. D’autant que, dès le 7 octobre, avant même que se déchaîne l’action militaire israélienne, les actes antisémites se sont multipliés en France et dans d’autres pays. Ils continuent depuis. Cet antisémitisme n’est pas « résiduel ».

Revigoré par le 7 octobre, l’antisémitisme interpelle la gauche. Elle doit se mobiliser contre les actes et propos antisémites d’où qu’ils viennent. Son soutien au peuple palestinien s’en trouvera renforcé. Et son unité préservée