Après Macron lors de ses vœux, c’est Edouard Philippe qui est monté au créneau pour un rappel à l’ordre.
Question : comment en finir avec les désordres auxquels donne lieu la mobilisation maintenue des Gilets jaunes ?
Réponse classique quel que soit le sujet de nos gouvernements successifs : « On va faire une nouvelle loi ! ». Cette fois, pour aggraver les sanctions et empêcher les violents de se mêler aux manifestations, comme on écarté des rencontres sportives les supporters fauteurs de troubles…
Mais d’ores et déjà de lourdes peines sont tombées, et vont continuer à l’être de manière aggravée. Donc, les lois actuelles le permettent. Quant au nombre considérable de blessés, il démontre que les forces de police ne sont pas privées de moyens de répression. Et tout monde comprend qu’une manifestation de ressemble pas à l’enceinte close d’un stade !
En fait, la carte de l’ordre relève du discours politique. Confronté à une mobilisation sociale à laquelle il ne sait ni ne veut répondre, le pouvoir agite la menace de la répression pour apeurer l’opinion et la dresser contre les actuelles mobilisations sociales.
Ce n’est pas ainsi qu’une réponse sera donnée à la crise actuelle. En revanche c’est permettre de nouvelles atteintes aux libertés publiques et attiser les divisions au sein de la société.
Aux forces démocratiques de dire clairement au gouvernement qu’elles ne laisseront pas sans riposte les mises en cause des libertés et qu’elles exigent des réponses positives aux revendications sociales.