Le lobby nucléaire veut prolonger son cortège de méfaits, de crimes environnementaux et de pollutions ! Projets d’EPR2, maintien en fonction des vieux réacteurs, modernisation de l’arsenal militaire sont actés. À la Hague, 2 nouvelles piscines d’entreposage EDF sont prévues. À Bure, la méga poubelle radioactive se creuse…

Le nucléaire, une industrie dépassée

Par Jean-Marie Fouquer. Le 10 octobre 2024.

Début septembre, l’EPR de Flamanville a fini par être mis en service.

Au lendemain de son démarrage, le réacteur a connu une série d’arrêts automatiques. Après l’arrêt des réacteurs numéro 1 et numéro 2, c’est le réacteur 3 de la centrale de Flamanville qui s’est arrêté ce lundi 17 septembre en pleine phase de démarrage de l’EPR1La centrale nucléaire de Flamanville de nouveau à l’arrêt ce lundi 16 septembre.

Il y a de quoi s’interroger sur la fiabilité de l’installation et la précipitation de l’exploitant ! Les incidents survenus lors des essais ont été nombreux. L’EPR est mis en route alors qu’il est acté que le couvercle défectueux du réacteur devra être changé dans quelques mois. De plus, des problèmes sont apparus sur le fond de la cuve.

Avec un retard de 12 années et un coût de construction multiplié par 6 (19 milliards d’€), l’EPR de Flamanville se révèle être un fiasco industriel et financier.

Malgré tout – sous le fallacieux prétexte de lutter contre le réchauffement climatique – Macron a lancé un nouveau programme électronucléaire. Sans réel débat démocratique, il a imposé 6 EPR de plus dans un premier temps, 14 à terme et une série de « mini-réacteurs » (les SMR) qui n’en sont encore qu’au stade de la conception !

C’est pourquoi Greenpeace France, le Réseau «  Sortir du nucléaire » (RSDN), et le collectif « Stop EPR ni à Penly ni Ailleurs » ont déposé un recours contre le décret autorisant les travaux préparatoires à la construction de deux nouveaux réacteurs EPR2 sur le site de Penly (Seine-Maritime)2https://www.francebleu.fr/infos/environnement/trois-organisations-deposent-un-recours-devant-le-conseil-d-etat-contre-les-travaux-preparatoires-de-l-epr2-de-penly-4969091.

Ces organisations dénoncent des irrégularités dans ce projet, rendu possible par la loi dite « d’accélération du nucléaire ».

Le 3 juin 2024, le gouvernement a autorisé EDF à engager les travaux préparatoires des deux futurs réacteurs de nouvelle génération EPR2 prévus sur la centrale nucléaire de Penly.

EDF les a commencés début juillet. Greenpeace a dénoncé ce programme qui « inclut notamment le déroctage de la falaise (5 millions de mètres cubes), la création d’une emprise de 20 hectares sur le fond marin, des excavations, le terrassement et la construction des premiers ouvrages souterrains, la création d’un système de traitement des eaux usées, etc. »3https://www.greenpeace.fr/espace-presse/justice-greenpeace-france-le-rsdn-et-stop-epr-ni-a-penly-ni-ailleurs-denoncent-en-justice-le-lancement-des-travaux-preparatoires-des-premiers-epr2-a-penly-76/

Flyer Rouen anti nuke recto 12 oct 2024

Le gouvernement et EDF prennent des risques économiques et industriels. Mais c’est la population qui risque d’en subir les conséquences !

Toute l’énergie politique dépensée à favoriser l’énergie atomique en 2040 nous empêche d’agir à bon escient pour le climat.

Tous les pays du monde font le choix des énergies renouvelables (solaire et éolien). Privilégier le nucléaire signifie que nous allons passer à côté de la mutation énergétique en cours.

C’est pour cela qu’avec la coordination antinucléaire et de nombreuses organisations, nous disons :

La relance du nucléaire, c’est non !

Flyer Rouen anti nuke verso 12 oct 2024

Car le nucléaire est :

  • Trop polluant : tous les réacteurs rejettent de la radioactivité et des produits chimiques et produisent des déchets radioactifs ingérables.
  • Trop consommateur d’eau qui est rejetée plus chaude et polluée.
  • Trop risqué : en Ukraine les centrales sont des cibles et butins de guerre. Tchernobyl et Fukushima ont démontré les conséquences d’une catastrophe.
  • Trop vulnérable : tempêtes, inondations et canicules contraignent l’arrêt de réacteurs ou, pire, provoquent des accidents gravissimes.
  • Trop lent : la diminution des gaz à effet de serre, c’est maintenant. Pas dans 20 ou 30 ans, temps de construction des EPR2.
  • Trop coûteux : le MWh des EPR2 serait plus du double de celui des énergies renouvelables ! Le coût de construction, en particulier, est prohibitif.

Alors, contre la relance de l’industrie nucléaire :

  • À Rouen, le samedi 12 octobre, participons au village associatif et à la déambulation dans la ville.
  • À Penly, le dimanche 13 octobre, devant la centrale, sur le site prévu pour l’implantation de deux EPR2, nous planterons des bâtons antinucléaires ; symbole de notre détermination.

Pour compléter, vous pouvez lire sur notre site :

Notes