Georges Ibrahim Abdallah a été condamné en 1987. En droit français, il est libérable depuis 1999. Et pourtant, il est toujours emprisonné, alors que la justice s’est prononcée pour sa libération !
C’est le prisonnier politique le plus ancien dans une prison française.
Par deux fois, alors que le tribunal d’application des peines avait décidé sa libération, les ambassades des États-Unis et d’Israël, et même Hillary Clinton – alors secrétaire d’État des États-Unis – sont intervenues pour peser sur le cours de la justice de notre pays, et obtenir qu’il ne soit pas libéré et renvoyé au Liban.
Ce n’est pourtant ni aux États-Unis, ni à Israël de dicter la justice en France.
Cela fait 38 ans que Georges Ibrahim Abdallah est en prison. Or, libérable depuis 1999, il a formulé neuf demandes de remise en liberté auprès de la justice française, toutes rejetées, la dernière en février 2022.
La justice a jugé, la peine a été effectuée, la loi doit s’appliquer !
Mettre fin au déni du droit
Cette question de simple application du droit est donc aujourd’hui entre les mains du gouvernement.
Comme c’est le cas en octobre depuis de nombreuses années, une manifestation nationale pour la libération de Georges Ibrahim Abdallah s’est tenue à Lannemezan, lieu de sa détention, le 22 octobre 2022.
À cette occasion, de nombreuses organisations ont publié un communiqué demandant au président de la République, à la Première ministre et aux ministres concernés de faire le nécessaire pour que l’arrêté d’expulsion soit signé, afin que le tribunal d’application des peines puisse à nouveau se prononcer et que Georges Ibrahim Abdallah soit enfin libéré et puisse rejoindre sa famille au Liban.
Communiqué commun : La liberté pour Georges Ibrahim Abdallah