Loi chômage, une régression pour toutes et tous
L’Assemblée nationale vient de voter une nouvelle loi qui s’en prend à l’assurance chômage. À cette occasion, majorité sénatoriale et majorité macroniste se sont mises d’accord pour aggraver encore le texte initial : obligation d’accepter un CDI, abandon de poste assimilé à une démission.
Cette loi va encore aggraver la situation des chômeuses qui vont, une fois de plus, être souvent obligées de ne plus s’inscrire ! Rappelons qu’au moment où l’on manifeste contre les violences faites aux femmes, les inégalités économiques sont une des sources de cette violence.
La modification des droits, selon la conjoncture économique, n’est pas un simple dispositif technique. Il fait de l’indemnisation chômage un outil au service de la politique économique libérale et au service des besoins immédiats du Capital. C’est pour cette raison que la gestion paritaire est de fait supprimée, laissant les mains totalement libres au gouvernement et au patronat pour utiliser la précarité.
Mais, des dispositions vont à l’encontre du droit de travail tel qu’il s’est construit depuis 2 siècles. Le mouvement ouvrier avait fait reconnaître que le droit devait protéger les salarié·es contre des patrons en position de force par leur propriété des outils de production et d’échange. Au fil des luttes, s’étaient construites des règles qui évitaient que le travail soit une marchandise comme le disait le texte de l’OIT de 1944. Des limites étaient mises à l’arbitraire patronal (comme la nécessité d’une « cause réelle et sérieuse » pour un licenciement).
Aujourd’hui, emporté·es par la furie libérale, député·es, sénateurs et sénatrices ont rétabli la toute puissance patronale avec des mesures qui visent les salarié·es en emploi.
Ensemble ! appelle l’ensemble des forces politiques, syndicales et associatives à réagir dès aujourd’hui et à lutter contre la mise en œuvre des dispositifs de régression sociale.
La défense des droits des chômeurs, des chômeuses et des précaires rejoint celle des droits de l’ensemble des salarié·es.
Salarié·es, chômeurs, chômeuses, précaires, tous et toutes, ensemble contre cette loi scélérate !
Bagnolet, le 21 novembre 2022