Après avoir poussé pour que l’Union Européenne adopte le nucléaire et le gaz comme « énergies vertes », Emmanuel Macron annonce un nouveau plan de développement du nucléaire, en le légitimant par la lutte contre le réchauffement climatique : 6 EPR de 1650 MW qui devraient être mis en service en 2035, et 8 autres prévus pour 2050, sans compter une série de « mini-réacteurs » (les SMR) qui n’en sont pas encore au stade de la conception !
On reste abasourdi devant la fuite en avant du monarque présidentiel. Sans le moindre débat démocratique, Macron prétend figer l’avenir énergétique des générations futures alors que l’EPR de Flamanville accuse 10 ans de retard, des failles de sécurité à répétition, l’envol des milliards des coûts de construction. Tout récemment, un rapport public de l’ADEME démontrant que l’on peut en France se passer de nouveaux EPR est censuré. Le parc actuel est vieillissant, les « incidents » se multiplient entraînant la mise à l’arrêt de centrales.
Le nucléaire est une technologie à risque, excessivement coûteuse et produisant des milliers de tonnes de déchets radioactifs dangereux à long terme, ingérables, et dont le stockage en profondeur envisagé par l’État amplifie la dangerosité.
Depuis le Plan Alter Breton en 1975 divers rapports et scénarios de transition radicale vers la fin du nucléaire, avec moins d’énergies fossiles et plus de renouvelable, sont élaborés par des collectifs d’experts comme NégaWatt mais aussi par l’ADEME, agence publique de la transition écologique, ou RTE, entreprise publique de transport de l’électricité. La transition franche tant attendue passe par une politique volontariste de sobriété énergétique, une mobilisation de ressources renouvelables diversifiées et un engagement financier à la hauteur de l’enjeu ; la poursuite du nucléaire est un frein au déploiement en masse des renouvelables. Pour ENSEMBLE!, Mouvement pour une alternative de gauche écologiste et solidaire, le nucléaire c’est toujours ni civil ni militaire, ni chez nous ni ailleurs!