Le samedi 1er mars à Toulouse a eu lieu une manifestation rassemblant plusieurs milliers de personnes, 5000 d’après les organisateurs. Manifestation qui est le résultat d’une démarche initiée à l’origine par l’Union Départementale 31. Cette dernière a proposé à l’ensemble du mouvement social (syndicats, associations, partis) toulousain de construire une mobilisation sociale dans la durée. La FSU et Solidaires se sont emparés dès le départ de cette proposition. Mais cela fait des années désormais que ces trois organisations syndicales ont appris à travailler ensemble sur un contenu clair et combatif. C’est ainsi qu’une manifestation pour un autre partage des richesses, contre l’austérité et le coût du capital a été décidée ce samedi 1er mars, appelée par les organisations syndicales, le Front de Gauche, Europe-Ecologie les Verts, la Fondation Copernic, le NPA, Lutte Ouvrière, RESF, l’Université Populaire de Toulouse, l’UNEF…
Ce 1er mars s’inscrit à la fois dans la continuité du 6 février dernier et des initiatives à venir, mais aussi se veut une deuxième réplique à la manifestation du 18 janvier dernier à Marseille dont le profil était identique : appel intersyndical avec à l’origine une proposition de la CGT, élargissement à un front politique et mise en avant des boîtes en lutte.
De la conférence de presse du matin à la prise de parole de la secrétaire générale de l’UD CGT31 aux tracts distribués, le message était clair : contre le coût du capital, pour l’emploi, les salaires, la protection sociale, les services publics et l’égalité des droits, dans le but de travailler ensemble pour faire reculer le gouvernement et faire émerger une alternative.
Pour assurer le caractère emblématique d’une volonté de riposter à la politique du gouvernement et au pacte de responsabilité, des porte paroles nationaux avaient été sollicités, Annick Coupé pour Solidaires, Jean Luc Mélenchon pour le Front de Gauche.
Le cortège Front de Gauche était le plus important parmi les cortèges politiques, co-organisé et co-animé essentiellement par « Ensemble ! » et le Parti de gauche, il rassemblait aussi des camarades du PCOF, le Parti Communiste Français ayant souhaité manifester sous ses propres couleurs.
Ce premier mars est un premier signal : il est possible de reprendre la rue et d’élargir la riposte en rassemblant au sein d’un front syndical, social et politique. En espérant qu’en d’autres lieux, en d’autres départements, en d’autres villes, après Marseille et Toulouse, le flambeau de la mobilisation sur le terrain de la résistance à l’austérité et pour un autre partage des richesses soit repris.
En attendant rendez vous a été pris pour le 18 mars prochain où se retrouveront dans la rue, on l’espère, notre camp social, à l’appel de l’intersyndicale CGT/FO/FSU/Solidaires pour une journée nationale de grève et de manifestation.
Myriam Martin