Suite à la manifestation de la journée internationale des migrant·es du 14 décembre, la Marche des Solidarités, les syndicats (CGT, Solidaires et FSU), les associations de soutien (LDH, Cimade, Gisti, Anafé, etc.) ont organisé un meeting unitaire le 18 décembre à Paris. Les participant·es ont adopté une déclaration ci-après.

Meeting unitaire parisien : Journée internationale des migrant·es
L’heure est à la riposte

Par Pierre Gayral. Le 19 décembre 2024.

Suite à la manifestation de la journée internationale des migrant.es du 14 décembre1France: des centaines de personnes manifestent à Paris contre les politiques migratoires «répressives», la Marche des Solidarités, les syndicats (CGT, Solidaires et FSU), les associations de soutien (LDH, Cimade, Gisti, Anafé,…) ont organisé un meeting unitaire le 18 décembre à Paris.

« Né·es ici ou venu·es d’ailleurs, l’égalité des droits, c’est pour toutes et tous ! »

Sur ce thème, la salle Hénaff de la bourse du travail était comble (400/430 places) et investie au 3/4 par des sans-papiers.

Après une courte introduction de la LDH, des prises de paroles de sans-papiers ont témoigné que des luttes se déroulent sur le terrain de l’immigration, même si ces dernières sont trop peu relayées par les médias.

Les Mineur·es Non Accompagné·es (MNA) ont ouvert le bal. En ce moment, 250 mineur·es occupent un lieu de culture : la gaité lyrique qui appartient à la Mairie de Paris. Après avoir rappelé leurs principales revendications (un logement digne, un accès à l’éducation, une prise en charge des titres de transport, etc.), elles et ils ont fait un vibrant appel à la solidarité de toutes les forces de gauche.

Des femmes avec enfants de Saint-Denis qui vivent à la rue ont témoigné de leur lutte pour accéder, elles aussi, à des logements dignes.

L’association Femmes Égalité a souligné la spécificité de la lutte des femmes sans papiers qui travaillent chez des particuliers. Elles ne sont pas regroupées en collectifs et ont beaucoup de difficultés à se faire régulariser alors que leurs missions auprès de personnes âgées sont essentielles.

L’intervention du délégué de Chronopost a été très percutante. Ces travailleurs sous-traitants de la Poste ont été évacués il y a environ 1 mois par les forces de police après avoir tenu leur piquet de grève durant 36 mois. Le délégué a bien décrit la surexploitation de ces travailleurs qui embauchent à 3 ou 4 heures du matin pour un salaire de 600 à 800 euros mensuel. La poste – par un schéma de sous-traitance – gonfle ses profits sur le dos de ces sans-papiers qui ne sont pas reconnus par la Poste. Depuis trois ans, la préfète ne les a jamais reçus. Les Chronopost continuent leur lutte par des rassemblements à la préfecture de Créteil en espérant que le nouveau préfet qui vient d’être nommé daigne les recevoir.

Cette intervention s’est terminée par une vibrante Internationale. Ambiance garantie !

Analyse des lois et pratiques racistes

La dernière séquence de ce meeting a été l’occasion pour la Cimade, l’Anafé et une universitaire de nous décortiquer les lois et pratiques racistes de l’État Français afin de mieux les combattre.

Un communiqué et un rendez-vous

Le meeting s’est conclu par un communiqué commun de toutes les organisations présentes. L’objectif est de tracer une perspective après le 18 décembre.

Une date est inscrite à l’agenda des mobilisations : le 22 mars dans le cadre de la journée internationale de l’élimination de la discrimination raciale.

D’ici là, le cadre unitaire doit se renforcer et proposer de nouvelles actions.
Notes