Une marche unitaire « Pour les libertés et contre les idées d’extrême droite » a rassemblé le 23 avril environ 2 500 personnes à Béziers. Le fief de Robert Ménard est un des laboratoires de l’extrême droite !

Mobilisation réussie à Béziers pour les libertés et contre les idées de l’extrême droite

Environ 2 500 personnes ont manifesté à Béziers le 23 avril à l’appel de partis de gauche, organisations syndicales (trois de leurs dirigeant·es nationaux·ales étaient présent·es) et d’associations. L’intersyndicale de l’Hérault (CGT, FSU, Solidaires, UNSA et CFDT) avait pris l’initiative d’une manifestation « pour nos libertés, contre les idées de l’extrême-droite » à Béziers ce mardi 23 avril 2024.

ENSEMBLE! 34 a soutenu cette action et ses adhérent·es biterrois·es étaient présent·es.

L’intersyndicale a pris l’initiative d’organiser deux réunions unitaires avec les mouvements politiques ou associations soutenant cette marche Un vrai succès.

Dans la ville dirigée par Robert Ménard et sa majorité d’extrême droite, où le maire a refusé un mariage « mixte » et installe une crèche dans le hall de la mairie, les décisions de justice sont bien insuffisantes pour faire reculer ces idées nauséabondes, les divisions qu’elles créent et les privations de libertés, individuelles et collectives, qui fondent la politique municipale.

La mobilisation réussie de Béziers vient à point quand des tags fascistes visent à Montpellier des associations de lutte. Le RN est, depuis longtemps, en position de force dans la région. Il a conquis plusieurs municipalités lors des dernières élections et nombre de sièges de députés, dans les Pyrénées-Orientales et le Gard notamment.

La contre-offensive antifasciste est donc à l’ordre du jour et ne saurait se limiter aux cercles antifas habituels, quels que soient leurs mérites.

L’intervention de Sophie Binet1https://www.herault-tribune.com/articles/lereplay-mobilisation-a-beziers-le-discours-de-sophie-binet-secretaire-generale-de-la-cgt-cest-le-replay-dherault-tribune/, secrétaire de la CGT, a de ce point de vue été remarquable. « Camarades, la maison brûle et c’est grave ! » a-t-elle mis en garde contre les dangers de l’extrême droite, pour la démocratie et les droits sociaux. Brossant le tableau de la gangrène brune au plan international, elle a clairement appelé à une mobilisation sans concession. Et appelé à aller au dialogue avec la population, pour faire comprendre les causes profondes des désillusions et les solutions que « seule l’unité » peut dégager et mobiliser.2https://www.dailymotion.com/video/x8xhr5q

En présence de militant·e·s de gauche et de représentants de leurs listes aux élections européennes, c’est aux électrices et électeurs qu’elle s’est aussi adressée : « il ne faut pas se tromper de colère, il faut construire une autre Europe, une Europe des peuples, une Europe des travailleuses et des travailleurs… »

Pour les intervenant·es – ce que la réunion en fin d’après-midi a confirmé – la responsabilité de la droite et de Macron est, sans ambiguïté, à dénoncer.

Cependant, la police a chargé brutalement et sans motif une partie du cortège et deux militant·e·s du syndicat étudiant Sud Solidaires ont été placés en garde à vue. Rendez-vous au tribunal le 16 mai. Trois autres ont été blessés dans cette charge3 https://www.envieabeziers.info/place-aux-lecteurs/communique-solidaires-etudiant-e-s-du-30-avril-2024.

Ménard a décidé d’un couvre-feu pour les mineurs quelques jours avant. De toute évidence, la fascisation ne saurait être sous-estimée.

L’enjeu est de taille. Cet engagement du syndicalisme est sans doute à souligner. Avec cette journée biterroise, c’est toute la question d’un front antifasciste, large et multiforme, complémentaire à la construction d’une perspective d’alternative politique au capitalisme qui peut ainsi s’élaborer.

Notes