Non, monsieur Macron, l’antisionisme n’est pas, à la différence de l’antisémitisme, « l’ennemi de la République »
Ensemble! condamne vigoureusement tous les actes antisémites et, bien entendu, ceux de Toulouse, il y a 10 ans, si barbares.
Leur commémoration, cette année, a pris une tournure particulièrement politique.
En effet, l’invitation du Président de l’Etat d’Israël en tant que « porte-parole légitime des Juifs du monde entier », comme la déclaration du Président de la République française selon lequel l’antisionisme serait, au même titre que l’antisémitisme, un « ennemi de la République », créent des confusions d’une très grande gravité :
– l’assimilation des Juifs français à l’État d’Israël en fait des citoyens à part, leur conférant une sorte de double nationalité, ce qui ne peut qu’augmenter l’antisémitisme déjà bien présent dans notre pays ;
– l’antisionisme, qui est jusqu’à présent une opinion politique parfaitement autorisée, est amalgamée à l’antisémitisme, qui est un délit puni par la loi. Et comme Macron n’en est pas à un amalgame près, toute solidarité avec la Palestine devient désormais suspecte d’antisionisme et se trouve abusivement criminalisée.
C’est ainsi qu’il s’autorise, dans le contexte délétère de la loi « séparatisme » de juillet 2021, à dissoudre l’Association toulousaine « Palestine vaincra » à laquelle Ensemble! adresse toute sa solidarité et se joindra aux actions et recours contre les mesures de délit d’opinion qui la frappent.