Depuis la mise en place de l’atelier citoyen sur Nantes-Atlantique le 12 décembre dernier, les pro-NDDL réagissent en bon ordre.
Le maire de Saint Aignan crie à la crise en mettant en avant une « saturation » de la plateforme de Bouguenais. Gestionnaire de l’infrastructure actuelle et lauréat pour la construction de NDDL, VINCI aurait été « obligé » de refuser des créneaux à certaines compagnies aériennes demandeuses et ceci en plus grand nombre que l’année dernière ; ainsi, le développement de la plateforme s’en est trouvé contrarié parce que soit disant saturée. L’accord symphonique est parfait avec les coups de menton du premier ministre actuel, en phase avec l’ancien, et les accents pressés de la Chambre de Commerce.
Ensemble ! 44, avec l’ACIPA et le CéDpa, opposants depuis toujours au déménagement de l’aéroport à Notre Dame des Landes, publions études sur études démontrant l’inanité des arguments du gouvernement et de VINCI : de la pseudo saturation de la plateforme de Bouguenais aux nuisances sonores et risques « insupportables » liés au survol de Nantes en passant par le fantaisiste impact écologique lié au passage des avions sur lac de Grandlieu : les proNDDL ne reculent devant aucun mensonge.
La supposée saturation de Nantes Atlantique est surtout liée à la mauvaise volonté des autorités et de VINCI pour adapter l’aéroport actuel aux évolutions de l’organisation de la plateforme. Si VINCI est incapable de gérer un aéroport installé sur 320 hectares avec une piste unique recevant 4 Millions de passagers pour moins de 50 000 mouvements d’avions par an, il devrait aller se renseigner du côté de Genève qui, sur la même emprise, arrive à accueillir, toujours avec une seule piste, non pas 4 mais 13 millions de passagers.
Cette pseudo saturation n’existe que dans la tête de ceux qui le proclament ou par ignorance, à moins que ce ne soit simplement par mauvaise foi manifeste. Mais comment a donc fait le gestionnaire de l’actuelle plateforme de Bouguenais lorsque le volcan islandais a couvert, pendant plusieurs semaines, l’Europe de ses fumées et cendres et renvoyait nombre d’avions sur Nantes. A l’époque le gestionnaire ne se plaignait pas de la saturation mais il mettait simplement l’organisation des aérogares en mode évolutif.
Les cris d’orfraie du gouvernement et de VINCI ne font que révéler l’impatience des actionnaires qui, pour un tiers, sont pressés de prêter une centaine de millions d’Euros rémunérés à 12% garantis dans le contrat avec l’Etat, quand, contre étude après contre étude, l’inutilité de NDDL se confirme et l’expertise citoyenne se renforce avec ces contre projets.
En criant à l’urgence de Notre Dame des Landes, les promoteurs du projet ne font qu’exprimer leur soif de profit. La prise en compte de l’intérêt public se doit d’écarter ces prédateurs dont les scrupules ne valent que pour l’intérêt de leurs actionnaires.