L’Agence de Sureté Nucléaire vient de rendre public le problème de l’état défectueux de 8 soudures dans l’enceinte de confinement de l’EPR de Flamanville. EDF voulait imposer la poursuite des travaux pour une mise en route du réacteur en 2020, au risque d’un accident nucléaire majeur. Cet incident s’ajoute aux précédents et conduit à 10 ans de retard dans la conduite de ce chantier avec un budget multiplié par 3.

Les avatars de l’EPR démontrent l’impasse de la filière du nucléaire qui capte la majeure partie des investissements énergétiques publics. Cette captation se fait au détriment d’une véritable politique d’économie d’énergie et du développement des énergies renouvelables.

Au-delà, face à la crise climatique, cela souligne l’urgence de sortir de la fuite en avant d’une société capitaliste basée sur le productivisme et le consumérisme, et de redéfinir une politique énergétique solidaire, répondant aux besoins de toutes et tous, dans le cadre d’une logique de sobriété.

Par ailleurs, en séparant la filière nucléaire déficitaire du reste des activités d’EDF, l’Etat socialise les pertes et privatise les bénéfices (énergies renouvelables, commercialisation, réseaux de distribution, tentation de privatisation des barrages hydrauliques, etc…).

24/06/19