A la suite de la manifestation massive dans les rues de Toulouse jeudi dernier, 31 mars, le CIP (Collectifs d’Intermittents du spectacle), le DAL et quelques initiateurs-trices du collectif « Nuit Debout Toulouse » s’installaient au Théâtre Garonne. De cette base est partie l’organisation de la première Nuit debout qui s’est déroulée hier soir place du Capitole.
Le succès est au rendez-vous. A l’image de la place de la République à Paris, les participant-e-s toulousaines étaient nombreux-ses. Au total, au moins un bon millier de participant-e-s. Des jeunes pour la plupart, salarié-e-s, précaires, étudiant-e-s, des moins jeunes également, pour la plupart des personnes qui vivent leur première expérience politico-sociale.Tantôt en AG, tantôt en commissions, les prises de paroles se sont succédé abordant un large périmètre de question politiques et sociales, relevant de l’échelle locale ou nationale voire européenne et internationale. Il en ressort une certaine profondeur de réflexion, une radicalité anticapitaliste ou antilibérale très nette, une volonté de construire du neuf et la conscience partagée que pour que cela porte ses fruits, il faut s’inscrire sur la durée. L’exigence du retrait de la Loi El Khomri fait bien entendu l’unanimité. Ce mot d’ordre unifie le mouvement et la victoire est la meilleure garantie de pouvoir durer et passer de la résistance à l’offensive.Du sérieux, mais aussi de la bonne humeur le tout avec bon zeste de détermination, voilà qui est à la fois rafraîchissant, inespéré et porteur d’espoir.Rendez-vous est déjà pris pour ce soir et les jours qui viennent avec comme temps fort, la manif de samedi matin et la « nuit toulousaine debout » de samedi soir prochain.
Il se passe quelque chose dans ce pays. Il faut y être, le vivre et voir ce que cela va donner.Prenons toutes et tous les places et les rues !Ici aussi, nous pouvons !
Fred Borras