Un article de Pierre Khalfa publié le mardi 27 septembre 2022 sur le site d’ATTAC
Les rapports entre les partis politiques de gauche et les mouvements sociaux (syndicats et associations d’éducation populaire ou de lutte) sont l’objet de débats récurrents. Historiquement la construction du mouvement ouvrier a vu apparaître trois types de rapports entre les partis et les syndicats : le modèle social-démocrate basé sur la prééminence du parti sur le syndicat, modèle repris et amplifié dans une logique de stricte subordination dans le mouvement communiste ; le modèle travailliste où le parti est à l’origine une création du mouvement syndical et dans lequel ce dernier garde une influence importante tant d’un point de vue politique que financier, même si la direction du parti essaie de limiter cette influence ; le modèle syndicaliste-révolutionnaire ou anarcho-syndicaliste dans lequel parti et syndicat sont strictement séparés, même si des individus peuvent passer de l’un à l’autre.