LE GRAND-PARIS : MÉGA-PROJET

Symptôme d’un siècle méga troublé et d’une planète méga-menacée !!
Le projet d’urbanisation du plateau de Saclay fait partie de l’opération du Grand-Paris, et crée une  Zone à défendre de plus, car les terres du plateau sont parmi les plus fertiles d’Europe. Les ZAD se multiplient et les plus connues comme Notre-Dame des Landes, le barrage de Sivens, Chambarant, mais aussi, plus près de chez nous, le triangle de Gonesse et EuropaCity sont des projets irresponsables par l’ambition du grand capital à garantir leur emprise sur l’intérêt général. Ils sont des projets inutiles car ils portent atteinte à l’environnement et à celles et ceux qui vivent du travail des terres agricoles.

Ici, comme ailleurs, le débat public s’impose face à la mise en place d’équipements comme la ligne de métro 18 pour le projet d’urbanisation du plateau de Saclay, projet  délirant, destructeur d’un écosystème déjà fortement affaibli avec l’urbanisation récente due à la concentration des structures privées et publiques de recherche :
• Près de 100 000 m² de chantiers se mettent en place : centre R&D EDF et Campus EDF ; extension des laboratoires de l’École polytechnique,  etc.
• 136 000m² attribués à l’École Centrale de Paris, une résidence étudiante de 350 logements ENSAE Paris Tech, l’Institut Mines-Télecom, le Centre de nanoscience et de nanotechnologie,
• 96 000m² dédiés à l’Institut pour le climat et l’environnement, l’École normale supérieure de Cachan, laboratoires de physique, Neurosciences, etc.
• 250 000 m² pour le pôle Pharmacie-Biologie-Chimie de l’Université Paris-Sud, laboratoires de Physique, Incubateur-Pépinière-Hôtel d’entreprises, etc
• Des logements familiaux et 2 500 logements étudiants.
Avec le Grand Paris, le « cluster » Paris-Saclay s’installe sur des terres agricoles du plateau, participe à l’aggravation de la crise climatique, accroît l’étalement urbain et la saturation de l’Île de France, au détriment des autres régions.
Les autorités d’État, régionales et locales, avides de satisfaire des groupes financiers, des marchands du sommeil, des groupes puissants divers, ont donc décidé d’imperméabiliser des terres parmi les plus fertiles d’Europe par l’implantation de centres de recherche publics et privés, d’équipements divers, de logements, etc. Le plateau se situe dans l’Ouest francilien sur les départements des  Yvelines (78) et de l’Essonne (91), à environ 20 km de la capitale. Il s’appuie sur les pôles urbains de Versailles, Saint-Quentin-en-Yvelines, Massy et Palaiseau  dans le but de continuer à éteindre les activités  des sociétés privées et publiques au détriment de l’environnement, du bien-être des populations, mais aussi de l’amélioration et du développement des moyens de la recherche publique.
En utilisant la méthode de financement public-privé, le fameux partenariat-public-privé (PPP), les autorités se chargent de la mise en place des centres de recherche des groupes Danone, Thales, Horiba et EDF à côté de l’École polytechnique. Tandis que les sociétés Safran, Zodiac, PSA, Kraft Food, EADS ou Air liquide se sont installés aux côtés de PME et ETI telles que Carmat, Quantel, Leosphere ou encore V-Motech. A son tour, Horiba, le groupe japonais privé, s’associe avec les groupes industriels Total, Air liquide et EDF, et participe à la création de l’Institut photovoltaïque d’Île-de-France sur le plateau.
Dans ce cadre, ces mêmes autorités veulent imposer une ligne de métro fantôme, d’une capacité de transport de 20 000 personnes pour traverser des champs agricoles. Il est prévu essentiellement deux stations, l’une sur le quartier de Palaiseau-plateau et l’autre sur Saclay. Actuellement le flux de déplacement desservant les alentours et venant de Massy, point du départ de  la ligne 18, est très faible : environ 2 000 personnes, soit 10 fois moins que la capacité de la ligne 18 prévue pour  5 000 à 6 000 personnes pour 2030. La ligne 18 est donc largement surdimensionnée et ne résoudra aucunement le vrai problème de transport concernant le plateau de Saclay : le transport depuis la vallée de Chevreuse ou depuis le reste du plateau.
Par la suite,  le présence de la ligne 18 n’aura autre résultat que la poursuite de la densification urbaine,  l’imperméabilisation des sols et accessoirement, le développement de l’aéroport de Villacoublay –  aujourd’hui une base aérienne de l’armée de l’air française –, l’installation d’équipements d’infrastructure, de services propres à la consommation, de nouvelles constructions destinées aux logements,  etc.
Sous prétexte d’attractivité, de développement d’une illusoire « excellence » , les autorités responsables  mettent une fois de plus en œuvre des projets néfastes pour la nature, pour le bien-être des populations, pour le climat. Ces irresponsables ne seront pas impuni.e.s !
D’ores et déjà , 2,3 millions de personnes ont signé une pétition pour dénoncer l’inaction climatique de l’État français. Grâce à cette pétition, portée par les organisations écologiques, ce dernier a été reconnu d’inaction climatique, coupable de ne pas avoir tenu ses engagements concernant le budget carbone afin d’atteindre l’objectif de réduction des émissions de gaz à effet de serre.
L’État français doit donc  aller jusqu’au bout de son constat par l’arrêt des projets inutiles !

Comité Ensemble de la fac Paris-Saclay