La Coordination nationale Solidarité Kurdistan vient de publier un communiqué sur la situation du Rojava et notamment de Kobanê. Notre mouvement ENSEMBLE! en est signataire. Il faut manifester notre solidarité sous toutes les formes possibles, en écrivant à nos élu·es, en intervenant dans nos syndicats et dans la rue.
Sauvons Kobané, sauvons le Rojava !
Par Coordination nationale Solidarité Kurdistan (CNSK). Le 23 décembre 2024.
En 2014, rien ne semblait pouvoir arrêter la progression des brigades jihadistes de l’État islamique, qui avait conquis la moitié de l’lrak, massacré les Yézidis au Shengal et proclamé son califat sur l’Irak et le nord de la Syrie. De sa « capitale», Raqqa, allaient partir les ordres de perpétrer des attentats partout en Europe et bien sûr à Paris.
Mais une petite ville à la frontière turque, Kobané, résistait et l’El allait jeter toutes ses forces dans la bataille pour faire tomber ce dernier bastion kurde de la région. Pendant ce temps, la Turquie fermait sa frontière, empêchait les renforts d’arriver à Kobané et réprimait les manifestations de solidarité sur son territoire, envoyant en prison pour des décennies les manifestants. Au prix des vies de milliers de jeunes femmes et de jeunes hommes kurdes, Kobané avait tenu bon, et cette victoire avait marqué le début de la défaite pour l’El. La bataille avait continué jusqu’à la chute de Raqga et le démantèlement du prétendu Califat.
Pendant ce temps, les Kurdes en alliance avec les tribus arabes syriennes avaient mis en place une fédération autonome des peuples du nord et de l’est de la Syrie, l’Administration Autonome du Nord et de l’Est de la Syrie, dont le contrat social était révolutionnaire: égalité totale entre les religions, les groupes ethniques, parité homme/ femme dans toutes les instances dirigeantes de la fédération autonome, égalité dans le divorce, l’héritage, etc.
Dix ans après, la chute du dictateur Bashar al-Assad a réjoui tout le monde, en Syrie et ailleurs.
Mais le grand vainqueur de cette victoire éclair, sans combats ou presque, n’est autre que le Hayat Tahrir al-Sham (HTS), encore très récemment affilié à Al Qaeda. Même si son chef, Ahmad Al Chareh, met tout en œuvre pour séduire les occidentaux et convaincre de son attachement à la démocratie, il est peu crédible. Il vient de décréter le désarmement de tous les groupes non affiliés à l’État syrien.
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