Solidarité avec le peuple Kanak

Par : Alternative communiste, ENSEMBLE!, GDS et PEPS, le 27 mai 2024

Aujourd’hui, la Nouvelle-Calédonie est frappée par des destructions et des affrontements qui se soldent par plusieurs morts, des confrontations entre jeunes Kanak et des groupes caldoches surarmés. Plus de trois décennies de paix permises par un processus de décolonisation sont remises en cause et leurs acquis sabordés.

Le Gouvernement – au premier chef Emmanuel Macron et Gérald Darmanin – est responsable de cette situation et des risques en résultant.

Leur décision a été d’en finir avec l’accord de Nouméa, de ne plus tenir compte que la Kanaky/Nouvelle-Calédonie a été définie par l’ONU comme un « territoire non autonome, à décoloniser », pour imposer que ce pays doit « rester dans la France ».

De divers bords, le pouvoir a été alerté qu’il ne fallait pas, sans accord négocié entre les diverses composantes du pays ni respect des engagements de la France à l’égard du peuple kanak, prétendre imposer depuis Paris une réforme du corps électoral. Celle-ci visant à minoriser irréversiblement le peuple kanak.

Sa politique du passage en force et de multiplication des provocations ne peut être comprise que comme un alignement sur la droite caldoche la plus radicale, outrageante à l’égard du peuple kanak et grosse d’une recolonisation du pays.

Les mesures actuelles de répression des manifestants, l’imposition de l’état d’urgence, la militarisation du pays et la criminalisation des organisations indépendantistes, témoignent de l’aveuglement du pouvoir et ne peuvent conduire qu’à une dramatique impasse.

Une tout autre méthode doit être mise en œuvre.
  • Retrait de la loi constitutionnelle, comme le demandent nombre de voix autorisées et aussi le Congrès de la Nouvelle-Calédonie.
  • Dépaysement du dossier : le ministre de l’Intérieur ne doit pas en conserver la maîtrise, la désignation d’une « mission de dialogue », comme signe que l’État se met en situation d’impartialité et favorise la recherche d’un accord global négocié entre les diverses composantes de la société calédonienne.
Nous assurons le peuple kanak et le mouvement indépendantiste de notre solidarité.
Et de notre détermination à être à leurs côtés pour s’opposer à la répression qui les frappe, de soutien à leur combat pour la reconnaissance de leurs droits légitimes.

L’objectif doit être de poursuivre le nécessaire processus de décolonisation jusqu’à la pleine souveraineté de la Kanaky/Nouvelle-Calédonie.