Ces derniers jours, les pressions administratives et policières pesant sur les étudiant-e-s en lutte se sont renforcées. Mardi matin, la présidence de l’université de Nanterre a imposé la fermeture de tous les bâtiments. Plus tard dans la journée, elle a fait appel à la police qui a blessé plusieurs étudiant-e-s et en a interpellé sept.
Actuellement à Tolbiac (université Paris-1), le Président Georges Haddad prétexte de « violences constatées » pour demander « au préfet de police son concours pour rétablir le fonctionnement habituel » de l’université, occupée par plusieurs centaines d’étudiant-e-s mobilisé-e-s contre la sélection. Ces « violences », marginales, ont été fermement et sans ambiguïté dénoncées par le collectif d’occupation, qui lutte de façon pacifique. Quiconque est allé discuter avec les personnes mobilisées sur le site a pu constater la tranquillité, le sérieux et la richesse de cette mobilisation.
Encouragées par Macron, les direction d’universités et les forces de police collaborent à casser le mouvement par la force. Cette intervention policière s’inscrit dans un mouvement généralisé de répression de toute contestation politique et sociale, et dans un plan de communication à la veille d’une allocution présidentielle.
Malgré cela, le mouvement ne cesse de s’amplifier dans les universités. Les assemblées générales massives et le votes de la grève et du blocage se multiplient, de Nanterre à Rennes-2, à Lyon-2 ou ailleurs. L’approche des examens accentue la pression sur le gouvernement. Il faut renforcer la mobilisation dans les universités et organiser des convergences avec les autres secteurs en lutte, notamment les 19 avril, 1er mai et 5 mai.