Lors de son dernier congrès, la Ligue des Droits de l’Homme a adopté plusieurs résolutions. Nous tenions à attirer l’attention sur l’une d’entre elles qui évoque la nécessité de cosntruire une alternative.

Un texte à discuter partout, par celles et ceux qui veulent construire une alternative…

Par Pierre Cours-Salies. Le 2 juin 2024

« Seule une alternative politique progressiste est susceptible d’agréger l’ensemble des refus de l’extrême droite au second tour de l’élection présidentielle et de mobiliser la diversité de celles et ceux qui veulent vivre dans une société guidée par l’objectif d’assurer tous les droits à toutes et tous ». La résolution, adoptée par le congrès de la LDH, pourrait être la base commune afin de constituer une force politique pour « défaire l’extrême droite et ses idées ». C’est un grand encouragement !

Cette résolution ne vient pas de rien. Depuis des mois, les sections locales de la LDH ont une activité soutenue. « Elle n’est pas qu’une vigie, comme dit ce texte, elle est un collectif de luttes et d’actions, et une force de résistance. »

« Elle souhaite participer à l’émergence d’une nécessaire convergence entre, d’une part, ce que portent les mobilisations organisées par les syndicats, les associations, les mouvements sociaux et, d’autre part, une offre politique inscrite dans une perspective porteuse d’émancipation, d’égalité, de solidarité, d’une société inclusive, de démocratie, de libertés publiques. »

Cette possibilité s’est récemment manifestée par la Tribune collective[2], publiée le 13 mai dans Libération, signée par plus de 70 organisations dont la LDH, la CGT, la FSU, l’Unef, Greenpeace, les « Pas sans nous », Oxfam, la Cimade : « Ne choisissez pas l’extrême droite pour exprimer votre colère ».

La LDH a ainsi pris une décision qui devrait faciliter bien des initiatives locales : « Fidèle à son histoire, la LDH se propose d’être, à tous les niveaux et sur tout le territoire, une table commune, ouverte aux discussions impliquant tous les partenaires progressistes de la société civile, associations, collectifs, syndicats et forces politiques pour contribuer à construire une offre unitaire. »

Un peu de culture historique rappelle que l’accord du Front Populaire fût encouragé et rendu possible par la LDH !

La même question se pose, au travers d’une multitude d’associations, de groupes locaux, d’initiatives diverses. Une démarche pratique est donc indispensable. Elle est bien synthétisée par le texte adopté au congrès : « La LDH exhorte les citoyennes et les citoyens mus par la justice sociale et écologique, qui ressentent déception, trahison ou abandon des politiques, à ne pas renoncer à la bataille politique. En corollaire, elle exhorte les mouvements et partis politiques à travailler avec l’ensemble des acteurs de la société civile pour construire des perspectives d’espoir. »

Nous partageons certainement les mêmes objectifs : « nous construirons les conditions de la victoire d’un projet de société juste et inclusive ».

Pour résumer : « Y-a-qu’à faire ce qu’on dit ! »