Dans l’indifférence quasi générale, l’armée turque mène toujours des opérations militaires dans le nord et l’est de la Syrie. Une fois de plus, des dizaines de civils kurdes ont été tuées. Des infrastructures, des écoles et des bâtiments administratifs ont été détruits. Nous relayons l’appel du collectif « Voix pour la paix au Kurdistan » soutenu par 121 personnalités du monde artistique et intellectuel.
« Kurdistan : ne laissons pas un massacre en cacher un autre »
Par le collectif Voix pour la paix au Kurdistan avec le soutien d’une centaine d’intellectuels. Tribune publiée dans Libération, le 8 janvier 2024.
Alors que l’armée turque intensifie ses frappes dans la quasi-indifférence, plus d’une centaine de personnalités se réuniront à Marseille, le 13 janvier, pour empêcher l’anéantissement du peuple kurde et soutenir les voix de paix.
À Marseille, le 13 janvier1Rendez-vous le 13 janvier, à 14 heures, à la bibliothèque de l’Alcazar, 58 cours Belsunce à Marseille., nous nous réunirons pour rendre plus forte la voix des appels à la paix venant de Turquie. Récemment, 78 journalistes, artistes, intellectuel·les, défenseur·es des droits humains kurdes et turc·ques ont lancé un appel pour attirer l’attention sur l’urgence d’une solution pacifique. Nous reconnaissons leur courage, alors que la situation au Kurdistan ne cesse de se tendre, et que le précédent appel pour la paix («Nous ne serons pas complices de ce crime», en 2016) a été qualifié de propagande terroriste par le gouvernement turc et a causé la persécution de ses signataires. Nous entendons relayer, protéger et amplifier leur voix.
Dans un contexte marqué par les politiques militaristes, par la banalisation de toutes les horreurs, les foyers de violence extrême ne cessent de se multiplier au Moyen-Orient. Après le nettoyage ethnique de la population arménienne du Haut- Karabakh dans l’indifférence de la communauté internationale, nous assistons impuissant·es au déchaînement de violences et au massacre par des pouvoirs militaristes des populations israéliennes et palestiniennes.
Briser le cercle vicieux de la violence et de la haine Les foyers de violences extrêmes qui embrasent le Moyen-Orient ne sont pas isolés, ni les uns des autres ni du reste du monde. Ils sont pris dans les filets d’un militarisme mondialisé et sont les maillons d’une chaîne d’idéologies nationalistes qui se ressemblent désespérément. Ne laissons pas la chaîne s’agrandir et se refermer. Ne laissons pas un massacre en cacher un autre. Il nous faut tout mettre en œuvre pour briser le cercle vicieux de la violence et de la haine, avant qu’il ne soit trop tard. Avant que l’horreur ne s’ajoute à l’horreur. En résonance avec d’autres voix qui s’élèvent dans le monde entier pour en appeler au cessez-le-feu et à la paix en Israël et en Palestine, nous élevons les nôtres pour que le peuple kurde ne soit pas oublié.
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Notes
- 1Rendez-vous le 13 janvier, à 14 heures, à la bibliothèque de l’Alcazar, 58 cours Belsunce à Marseille.