À Toulon, les naufragé·es de l’Océan Viking ne sont pas accueilli·es mais enfermé·es

Le choix des autorités de priver de liberté, en maintenant en zone d’attente les personnes sauvées par l’Océan Viking, est inacceptable.

Toutes ces personnes ont demandé l’asile. Après avoir passé 21 jours sur un bateau de sauvetage, elles doivent être accueillies, soignées, orientées. Elles sont en fait traitées comme des délinquant·es, dans une zone fermée, semblable à un Centre de Rétention Administrative.

Les conditions d’enfermement et des entretiens ont été dénoncées, par l’Association Nationale d’Assistance aux Frontières pour les Étrangers, comme des violations du droit d’asile (manque d’interprète, impossibilité pour les avocats et les associations d’exercer leurs missions, impossibilité d’avoir des contacts avec l’extérieur, port d’un bracelet avec un numéro, etc.).

Le communiqué de l’ANAFÉ, ci-dessous, est sans équivoque.

Zone d’attente de Toulon : violations des droits des personnes sauvées par l’Ocean Viking

Le gouvernement vient d’annoncer qu’une « quarantaine » des 234 demandeurs et demandeuses d’asile se sont vu refuser le droit de déposer une demande d’asile et seront expulsé·es. Ce que le Ministre Darmanin omet de préciser, c’est que ces « refusé·es » ont le droit de déposer un recours devant le Tribunal Administratif. La procédure n’est donc pas terminée.

Les propos de Darmanin n’ont qu’un but : flatter l’électorat d’extrême droite avec tous les risques que cela entraîne.

Ces personnes malmenées, au parcours migratoire douloureux, enjeux de manœuvres politiques, ont des droits. Ils doivent être respectés.

Les 234 naufragé·es de l’Océan Viking doivent obtenir l’asile. Bienvenue !

 

Bagnolet, le 16 novembre 2022

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